ni chanson douce ni dédain de l’esprit de la pluie ni projet ni décision pour les autres ni dérision ni toujours ni jamais ni évidence ni outrage ni douleur ni ricochet ni délibération ni solution ni regret ni projet ni regard en arrière ni blabla ni bouiboui ni regard au dessus de l’épaule de la pluie ni regard en dessous ni intention ni faire le malin ni nostalgie ni fine bouche ni les pieds engourdis dans le lit du ruisseau ni fatigue imaginée ni grognon ni la tête éblouie dans les astres absolus ni le meurtre de l’esprit du vent ni mépris de l’esprit de la dame folle ni du monsieur mort ni je t’avais bien dit ni le cormoran qui rase du bout de l’aile ni le dernier mot du père ni trop de solitude ni le gros livre ni la mort loin ni chercher l’identique ni éloigner la différence ni ostraciser l’étrange ni outrecuidance ni l’oubli des rêves ni je suis français aidez moi ni cruauté ni indifférence à l’arbre ni minimiser mes bonheurs ni oublier que je suis du cosmos ni l’esprit de la pierre ni j’ai fait le tour
7 commentaires à propos de “#écopoétique #07 | non c’est pas tout”
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J’aime la dignité qui transparait, la sobriété du fond et de la forme, la fin » ni minimiser mes bonheurs ni oublier que je suis du cosmos ni l’esprit de la pierre ni j’ai fait le tour » sonne pour moi comme un aphorisme à relire tous les matins. Merci infiniment.
Merci Valérie. Merci pour cette lecture éclairante de la fin du texte. Ni minimiser mes bonheurs… Tu as raison : à se redire tous les jours.
beaucoup aimé tes séquences à la fois simples, tournées vers le soi, et aussi tellement musicales
je conserve ton expression à la toute fin « ni oublier que je suis du cosmos », ce en quoi je te rejoins et on fera jamais le tour
Merci Françoise. Une consigne simple nous emmène bien loin.
L’esprit très présent au milieu du reste, à trois reprises : « ni dédain de l’esprit » , « ni le meurtre de l’esprit du vent « , « ni l’esprit de la pierre »… Avec cette liste, on entend qu’on ne fait que passer et qu’on le sait une fois pour toutes. Le père comme balise avec « son dernier mot », seul récif dans la cavalcade des eaux intérieures. Ce texte me touche.
Et ton commentaire si sensible me touche ! Merci Marie Thérèse.
Oui, ce texte touche. Il est bien dans la veine de ta biographie que j’aime infiniment. Il tire tellement parti de sa forme pour prendre puissance et envol et nous atteindre. Ni j’ai fait le tour, c’est si fort de simplicité assumée.