#ecopoetique #06 |souviens toi

Je roule à contre vent dans ce K-Way de marin déchiré et trop grand; l’eau entre dans ma poitrine, inonde ma bouche, ma vue se trouble, loin devant c’est la brume. L’air aux relents de varech et de laine mouillée fume. Les flèches cinglent : je ruisselle. Mes mains endurcies au guidon semblent fondre; tête en bélier je tiens tête. Souviens-toi ô pluie de la route comme d’un miroir noir que ma roue éparpille ; souviens toi, c’est ton eau que je brise . Le garde boue, s’ébroue, il crache, qui se retournerait verrait la chiasse , l’écume brune faire sillage. Souviens toi de tes traits obliquant vers la nuit, et de mon chant : paroles de marin arrachées à la houle, remontées de l’oubli te défier . Souviens toi des bêtes s’enlisant dans la boue de ce marais en crue et de cette jument, emportée par le flux, souviens toi ô pluie, de c’est un cri

A propos de Nathalie Holt

voilà ! ou pas

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