#écopoétique #06 | aiguilles humides

Tiens, la pluie, je profite de t’avoir à portée de clavier : la prochaine fois qu’un hôtel sordide torchera, essaie d’être là à temps pour éteindre l’incendie. Elle et son fils s’en sont sortis salement amochés, sa fille est morte. La pluie, please, ready ?
Fais des claquettes, la pluie ! danse sur mes souvenirs. La pluie de Madagascar, tous les soirs 5 heures, plouf et puis après le chaleur, la vapeur qui monte de la route.
Il pleut sur le versant très pentu de la montagne, une route en lacets, des personnages de blanc vêtus montent jusqu’au village là haut, ensoleillé. Dans la plaine, deux hommes volent une voiture, coincent la main du propriétaire dans la portière et le trainent sur la route.
La pluie, promesse de la forêt, de l’odeur des pins, de la rencontre du gemmeur, lieu de plus de tendresse, jours sans plage, on se couchait sur les aiguilles humides, nous étions seuls, raconte moi encore tes voyages d’eau depuis le début des temps, redis moi comment tu as couru dans tous les corps du monde, rapproche nous encore.
Et ça qui vient : et si j’ai de l’eau dans les yeux, c’est qu’il me pleut sur le visage. C’est quoi ce truc ? Ah oui, la fille à la belle voix, bretonne, il pleut sur le jardin sur le rivage. 1967, sur le Vietnam, c’est une tout autre pluie. Oh ! la pluie, mets autre chose sous mes doigts, ne cherche pas à me déniaiser, je sais t’étais pas mieux avant, la petite fille au napalm c’était pas mieux que Gaza je sais.
Pluie acide, on commençait à en parler, pluie source de vie tu pouvais aussi apporter la mort.
Le matin du 19 mai 1940, St. Léger apprend en lisant le journal du matin qu’il vient d’être renvoyé de son poste de secrétaire général. Georges Mandel, le ministre des colonies, s’oppose au limogeage de St. Léger, déclarant à Reynaud que le licenciement d’un diplomate de haut rang, bien connu pour ses opinions antinazies, envoie un mauvais message. À la mi-juillet 1940, Léger entame un long exil à Washington, DC. (wikipedia)

A propos de bernard dudoignon

Ne pas laisser filer le temps, ne pas tout perdre, qu'il reste quelque chose. Vanité inouïe.

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