L’Ambroise, c’est un joli nom, c’était une belle rivière. Elle était peu profonde, un mètre, son fond était de gravier et de sable mélangé, son eau était limpide. Elle était habitée par des truites et des poissons blancs, ce n’était pas un fleuve, elle se jette dans la Somme quelques kilomètres avant l’embouchure, je ne sais pas si cela aurait changé quelque chose qu’elle ai été un fleuve. En septembre ou au printemps, je ne sais plus, des lamproies remontaient son cours, en septembre les anguilles arrivaient, j’ai vu des lamproies accrochées avec leur bouche à des galets, j’ai vu des truites nager dans le courant.
Et puis les hommes ont fait des étangs de loisir, ils ont créé des fossés pour assécher les champs, alors la vase s’est accumulée, les graviers et le sable ont disparu, les lamproies et les truites aussi, je crois que les anguilles viennent encore. L’eau est devenue marron, les lentilles vertes couvrent la surface, la vase est épaisse, il n’y a presque plus de courant, les grenouilles apprécient. Personne n’a protégé cette rivière, chacun a fait selon son intérêt.
Un commentaire à propos de “#écopoétique #04 | L’Ambroise”
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Il me semble que je la revois cette petite rivière, rejoindre la Somme à St Valéry. J’aime beaucoup ce pays d’eau.