#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

Retour sur cette proposition avec un second texte.

Admiratif de tous ceux qui cultivent leur jardin. Depuis toujours. Sans que cela ne m’insuffle l’envie réelle, ni assez d’élan, de ténacité ou d’endurance pour concrétiser ce désir. Alors, on se rassure en se disant que c’est surtout une question d’opportunité manquée. Et lorsque l’occasion se présente enfin, tardivement, il y a tant de désirs, de rêves et d’imaginaires laissés en friche qu’on se construit aussitôt une montagne d’excuses ou d’empêchements.

Créer et entretenir un jardin, quel qu’il soit, demande des qualités que l’on ne peut ignorer. Impossible de se voiler la face : s’y lancer de manière empirique ou impulsive ne mènerait qu’à une cuisante déception. On se le répète, on le rumine, on se le rabâche.

Si je devais lister les qualités nécessaires pour cultiver son jardin, comment les classerais-je ? Avant tout, un peu de patience et d’humilité ne seraient pas superflues. Il faut aussi de la mesure, pour évaluer ce qui est réaliste, sans mettre la brouette avant le jardinier. Savoir sur quel pied danser, choisir les bons semis, en tenant compte de critères de survie, d’agrément, et faire preuve de discernement pour décider du bien fondé de ces critères.

Évidemment, il faut se méfier des métaphores. Elles révèlent souvent beaucoup sur ceux qui les produisent, surtout lorsqu’elles sont utilisées à la chaîne, de manière désordonnée et inconsciente.

Parfois, revenir simplement au plaisir de la promenade, aux coups d’œil furtifs derrière les haies, les clôtures, les grillages, pour apercevoir des jardins de toutes sortes, nés de notre étonnante humanité. Là, le jugement devient superflu, un empêcheur de tourner en rond, quand il suffitrait seulement d’observer et d’être là.

A propos de Patrick B.

https://ledibbouk.net ( en chantier perpétuel)

Un commentaire à propos de “#écopoétique #03-2 | à propos des jardins”

  1. « …apercevoir des jardins de toutes sortes, nés de notre étonnante humanité « . J’aime ta vision pragmatique et contemplative des jardins rencontrés, faute d’avoir créé le tien. Mais il est un autre jardin tout aussi surprenant et il est au bout de tes pinceaux, même si tu ne peins pas (sauf erreur de ma part) des jardins.

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