#écopoétique #02 | dans la cour de Marcel

Une remorque, une voiture épave aux pneus crevés, un frigo en panne, des cordes, des sangles, une poêle, des grilles, les restes d’un volet roulant blanc tordu, fondu, des échafaudages, une table en bois, un thermos bleu, une canne à pêche, des bouts de tuyaux flexibles, une grande rallonge noire, un bidon renversé, un bateau à moteur, des bouées jaunes, orange, du fil de fer, des piles et des piles de carrelage, un seau, des congélateurs, un vieux tapis, une glacière, des frigos, encore, des cylindres rouillés, une tondeuse à gazon, une machine à laver à hublot, des rouleaux des cordes par paquets ici et là, une grande glacière bleue, des bouts de bâches plastiques, des roues, des pneus, des pots de peinture aux couvercles rouillés, encore des cordes, encore des flexibles, rouges, bleus, noirs, des bouts de ferrailles, des bouts de plastiques, des râteaux de jardinage, de grands bidons, une chaise dépareillée, des sacs de ciment, un abat-jour, des cartons, une planche, un autre frigo dont la grille arrière est envahie de plantes grimpantes, les herbes folles mangent le bric à brac de Marcel, et dans la cour surgi du quartier un jeune garçon à vélo qui cherche une canne pour faire de la pêche à la traîne, il a cru en voir une dans la cour de Marcel le pêcheur…

A propos de Émilie Marot

J'enseigne le français en lycée où j'essaie envers et contre tout de trouver du sens à mon métier. Heureusement, la littérature est là, indéfectible et plus que jamais nécessaire. Depuis trois ans, j'anime des ateliers d'écriture le mercredi après-midi avec une petite dizaine d'élèves volontaires de la seconde à la terminale. Une bulle d'oxygène !

Laisser un commentaire