Draps tièdes et peau glabre. Nausée.
Un cheval piétine mes intestins. La soif me fait rêver de jus de fruits.
Terreur, puis honte. On m’observe.
Surprise de trouver ce bout de carton rembourré par l’amitié plus confortable que certains lits.
Senteur sirupeuse du caoutchouc. C’est une fournaise sous la tente. Le matelas couine et colle à ma peau.
Les étoiles phosphorescentes continuent de luire à travers la couche de peinture.
Pleurer pour ne pas dormir dans la chambre où un train éclaire une nuit pleine de neige. Pauvre mamie sous l’escalier.
« Les envies prennent vie du côté de chez vous ; avec les magasins Leroy Merlin. » Les roues des voitures miniatures se prennent dans la laine. Je ne veux pas dormir.
Gymnastique par-dessus les barreaux pour aller uriner.
Fisher-Price joue du Brahms.
J’ai été intéressée par Leroy Merlin. Important Leroy Merlin. C’est anodin mais pourtant cela fait entrer le dehors, d’autres musiques, des phrases surimposées, une cassure, comme des collages dans le texte. Alors le texte se gonfle d’une autre réalité, s’épaissit. Alors peut-être aller lire ou relire, comme ça très intuitivement, quelques pages de Manhattan Transfer et de Berlin Alexanderplatz, pour la sécheresse et le goût de rafistoler et juxtaposer les sensations ?
Grand merci pour les pistes de lecture !
Des flash. Des impressions fortes. Très contente d’avoir lu.
Touché par vos mots. Merci.
Les bouts de cartons plus doux que du satin sont brodés des mots d’une amitié et bordés par les moments partagés.
Fisher-Price joue du Brahms, haha, j’adore !