Sur la scène l’étang est un grand sceau de fer plein d’eau. Une toile, elle penche, représente un arbre. Les spectateurs croient voir l’étang. Ils croient voir la forêt. W entre avec le couteau, il poignarde Marie. Les spectateurs croient voir le sang de Marie sur le couteau et sur sa robe. W jette le couteau dans l’eau. L’eau du seau danse. Un soir le régisseur oublia l’eau. L’acteur plongea sa tête dans le seau vide. Son crâne se couronna d’une bosse énorme. Il pleura la mort de Marie comme jamais (Il pleurait la bosse). Les spectateurs applaudirent à tout rompre.
(j’ai pensé à Orson Welles qui se lave les main, sous le pont, là-bas – la soif du mal – mais là, le tragique l’emporte sur le burlesque) (c’est pour ça qu’on l’aime, le public, hein…)
Orson Welles Mon Dieu! pas revu la soif. Revu Falstaff ( avec Jeanne)…
Quelle force vous avez, à chaque fois, de transmettre tant d’émotions, de vies, de présences en des formes si brèves. Merci Nathalie Holt. Merci.
Merci Ugo ça me touche beaucoup.