C’est le souffle le premier qui se modifie et la sensation en creux d’un trac, d’une excitation. Je sais que certains sont malades avant un voyage, c’est une sorte d’angoisse. Ce n’est pas mon cas mais quelque chose remue au ventre, qui s’emballera quelques minutes avant l’heure prévue du départ. C’est infime d’abord, ourdit son galop à venir, se laisse le temps, mince dans la carapace de l’attente. Puis, ça se déploie, dans la largeur, dans la hauteur du buste. Une manière de longitude et de latitude de l’idée de voyage qui grandit le long du sternum, vient se loger dans la poitrine, cogner au coeur. Ca caresse la part d’insomnie, avant de prendre pied dans le sommeil, par à coups. Les cernes, c’est pour demain, et l’estomac qu’il faudra dénouer.
» C’est infime d’abord, ourdit son galop à venir, se laisse le temps, mince dans la carapace de l’attente »
un texte bref plein d’images singulières liées au corps
bien aimé la lecture
Merci Huguette. Souvent les éléments du voyage passe d’abord par la perception, aspects sensoriels, donc par le corps. Et souvent donc un ressenti très organique.
Oui ! Longitude, latitude, cette attente trop grande qui fini par occuper toute la place …
Il y a de ça, il y a aussi un déplacement à l’intérieur du corps, ça bouge, ça voyage…