bleu de ciel bleu de mer blanc d’écume brun de sable couleurs horizontales
midi l’air vibre, le soleil c’est tout ; un corps, seul, joue avec l’épuisement des vagues, vertical dans tant d’horizon ondoyant dans l’air trop chaud ; le silence est total tout bruit étouffé, les rires les chants les cris reprendront plus tard, il fera moins chaud, un claquement de cerf volant. un autre corps, couché celui-ci, comme pour se cacher, au bord de la dune d’oyats immobiles contemplant de loin, timide, elle ne sait pas qu’il la regarde, il ne voit qu’elle. ces deux corps, rien ne les sépare de l’aveuglante immensité, ils en sont et ça ne fait aucun doute qu’ils le savent, tout les y relie, la chaleur sur la peau, le plissement de leurs yeux sous tant de lumière, être unique, différent, sentiment du lien direct au cosmos, en être les rapproche, il en est sûr. la mer se retire laissant de petites baïnes, promesse de crevettes, d’étrilles, vaines occupations.
est-on sérieux quand on a dix sept ans ?