Vous serez étendu à mes cotés, la chambre sera plongée dans l’obscurité.
Vous me direz : il fait tout noir.
Vous préciserez : oui il fait nuit.
Je ne répondrai rien.
Je me rapprocherai et vous me direz : attends je me retourne, et vous ouvrirez les bras pour m’y accueillir. Vous ne direz rien de plus et tenterez de laisser le présent entre nous avaler mes peurs. Le silence se fera opaque et tranquille entre nous, je me mordillerai les lèvres pour ne pas succomber à la tentation de dire ce qui me passe par la tête, vous sentirez cette tension et resterez là, tranquille.
Simplement vous me direz : tout va bien se passer.
Je m’efforce à présent d’y croire. Ma respiration se relâche, un peu. L’ombre de la nuit se fait totale et vient nous envelopper à mesure que nous nous détendons l’un contre l’autre, à mesure que nos respirations se font plus amples. Nous nous taisons, et c’est le moment que je choisis pour me détacher et me tourner de l’autre côté, en emportant votre part de silence. Je consens à l’ombre qui viendra imprimer la part consciente de mon rêve, dont il me restera des images demain matin, peut-être. Vous vous enfoncez dans le sommeil, vous me dites : fais de beaux rêves, et j’y vois un baume supplémentaire pour la traversée.
Je vous entends respirer fort et je ne dors pas, ou presque. Je me retourne et vous ouvrez vos bras dans une semi conscience, une nouvelle étreinte plus molle dans laquelle mes dernières résistances lâchent. Quelques secondes me suffisent et je me tourne à nouveau, prête à tout accueillir de la nuit qui s’avance.
oh quelle douceur !
Merci pour votre lecture !
Tellement beau et doux. Merci pour ce beau moment.
Oui doux et beau. Merci
oui c’est ça – mais la nouvelle étreinte est simplement (il m’a semblé) plus douce…(merci à vous)
Merci pour vos commentaires si précieux !
vraiment beaucoup aimé, merci Marie
me suis plongée entre leurs bras
cette douceur, cette envie de glisser dans cette nuit-là, dans cette étreinte, dans cette nuit -invitation à un tendre voyage