Votre tête aura explosé. Vous me direz, si la tête pense à quelque chose avant l’impact. Vous direz le nombre compté des enfants jamais portés. Vous et le terre-plein central à jamais encastré, vous et vos drôles idées de voyage et d’altérité. Vos idées fichées dans le béton de la nuit d’ici. Est-ce que votre tête à vous ne va pas exploser aussi vous me direz, mais pas en vrai, pas en vrai. Est-ce vous ce que vous penserez à la fin comme ça, la fin de quelque chose terminé soudain avant d’être fini. Vous ne saurez pas. Est-ce que vous pouvez disparaitre encore, vous qui avez déjà disparu. Vous alignerez des mots, dans le vent, sans aucun sens, dans des pages. Vous vous tairez, monterez des expéditions, construirez des textes et des relations. Rêver de vous en communion. Vous vous imaginerez la mère et ses yeux défaits, les amis à moitié penchés. Sur vous, sur vous. Vous imaginerez le trou rebouché, toute la terre enlevée à nouveau là, dessus, tout près. La terre qu’il vous faudra prier. Est-ce qu’il faudra encore se réveiller alors que vous ne dormirez plus jamais. Vous oublierez.
Ça, c’est bien parti. Comptez-vous insister ? (ça ferait un beau monologue).
Merci pour l’encouragement! fou comme ce vouvoiement fait quelque chose dans l’adresse à l’autre !