Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au travail et je change à l’Opéra pour prendre la ligne sept. Je vois le matin un monsieur qui joue du piano devant la ligne sept, en direction de mairie d’Ivry. Là, entre la mélodie et la voie, je bois souvent un café devant lui, même si le vent poussiéreux se lève. Comme une voix de chanteuse de l’opéra, ma voix entre dans la mélodie. Je prends environ trois minutes de concert. Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne sept. Le monsieur, il donne envie de prendre un temps de rêverie. Je pense ainsi depuis toujours, et puis, je laisse mon rêve dans la mélodie. Comme toujours, je rêve dans le fond de métro en chantant dans le fond de mon coeur.
Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au travail et je change à la Gare Saint-Lazare pour prendre la ligne treize. Je vois le matin un monsieur qui joint les mains devant la ligne treize, en direction de plafond. Là, entre la cérémonie et la voie, je bois souvent un café devant lui, même si le vent poussiéreux se lève. Comme une voix de chanteuse de l’opéra, ma voix entre dans la cérémonie. Ça prend environ trois minutes, cette observation. Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne treize. Le monsieur, il donne envie de prendre un temps de rituel. Je pense ainsi depuis toujours, et puis, je laisse ma foi dans la cérémonie. Parfois, je joint les mains comme lui dans le fond de métro en chutant dans le fond de mon coeur.
Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au boulot et je change à la Gare Saint-Lazare pour prendre la ligne treize. Je vois le matin un monsieur qui joint les mains devant la ligne treize, en direction de plafond. Là, entre la cérémonie et la voie, je bois souvent un café devant lui, même si le vent poussiéreux se couche, et moi comme lui bercé comme par la voix de la chanteuse de l’opéra, j’entre dans une cérémonie fantôme. Ça prend environ trois minutes, cette observation. Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne treize. Le monsieur, il donne envie de prendre un temps de rituel. Je pense ainsi depuis toujours, et puis, je laisse ma foi dans la cérémonie. Parfois, je joint les mains comme lui dans le fond de métro en chutant dans le fond de mon coeur.
Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au travail et je change à l’Opéra pour prendre la ligne sept. Je vois le matin un monsieur qui joue du piano devant la ligne sept, en direction de mairie d’Ivry. Là, entre la mélodie et la voix, je bois souvent un café devant lui, même si le vent poussiéreux se lève. Comme une voix de chanteuse de l’opéra, ma voix entre dans la mélodie. Je prends environ trois minutes de concert. Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne sept. Le monsieur, il donne envie de prendre un temps de rêverie. Je pense ainsi depuis toujours, et puis, je laisse mon rêve dans la mélodie. Le monsieur n’a jamais existé, mais moi, quand je vois mon café au changement de métro à Opéra, que je rêve de chanter, toujours je le vois. Toujours je le vois et toujours il me regarde. Toujours son piano et ma voix vont ensemble, avant que je reprenne la ligne 7.
Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au travail et je change à l’Opéra pour prendre la ligne sept. Je vois le matin un monsieur qui joue du piano, les notes s’envolent au plafond. Ma voix de soprano entre dans la cérémonie. Ça prend environ trois minutes, cette observation. Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne sept. Le pianiste donne envie de prendre un temps de rituel. Je chante ainsi depuis toujours, et puis, je laisse ma foi dans la cérémonie. Comme souvent, je rêve dans le fond de métro en chutant dans le fond de mon coeur.
Habituellement, je prends le matin la ligne deux pour aller au travail et je change à Villiers pour prendre la ligne trois. Je vois le matin un monsieur qui joue de l’accordéon devant la ligne trois, en direction de Levallois. Là, entre la mélodie et la voix, devant lui j’ai la gorge serrée, irrité par le vent poussiéreux de la rame. J’aimerais chanter avec lui mais je n’y arrive pas.
Comme toujours, je rêve dans le fond de métro en chantant dans le fond de mon coeur.
Habituellement, je prends le matin la ligne trois pour aller au travail et je change à l’Opéra pour prendre la ligne sept. Je vois le matin un monsieur qui joue du piano devant la ligne sept, en direction de mairie d’Ivry. Là, entre la mélodie et la voie, je bois souvent un café devant lui, même si le vent poussiéreux se lève. Ce matin je garde le café entre mes mains sans le boire, comme une voix de chanteuse de l’opéra, ma voix entre dans la mélodie. Je prends environ trois minutes de concert, puis dix, vingt, trente ! Forte envie d’y rester, mais je prends la ligne sept. Je remercie le monsieur, pour ce temps de rêverie et puis, je laisse mon rêve dans la mélodie. Comme toujours, je rêve dans le fond de métro en chantant dans le fond de mon coeur, le café a refroidit.
Je ne chante pas dans le métro, je joue de l’accordéon sans aucune mélodie, du bout des doit sur les bouton de ma chemise, des bouton en plastique nazes, le nez irrité par une effluve d’un parfum floral, un rap dans la bouche, je n’y arrive pas rien ne sort. Toujours rêveur, au fond du métro, je demande une pièce, entre la mélodie des vieux et la mélodie des rames.
habituellement je prends la ligne nation étoile porte dauphine par barbès 2 pour aller au travail et je change à stal en sortant par l’avenue, il y a là un homme assis à même le sol sur le trottoir qui peint en jaune un carton détrempé, les pigeons sont là évidemment qui le regardent, puis je redescends dans le métro je prends la ligne
pour la Courneuve, il y a dans le métro 7 des gens qui dorment et des gens qui mangent, je les regarde sans les voir et une chanson (Redondo Beach par exemple) me vient à l’esprit, en les regardant il m’arrive de rêver – j’avance (parfois c’est Shine on you crazy diamond) et je ressens parfois une sorte de pincement au coeur, quelque chose que je ne comprends pas – je ne veux pas comprendre je préfère aller travailler – à la porte je descends et je laisse derrière moi le métro, bleu et blanc qui continue vers Auber
Il n’a pas si longtemps je prenais la ligne des Opéras, la 8 en plein dans le mot de la station c’est là que je sortais pour entrer dans le temple où les étoiles s’entraînaient à décevoir le moins possible