Au-delà des avenues bruissantes et des brumes matinales, se dressent des ponts entre les mondes. Ce sont des barrages où les torrents tonnent, des pierres là où les mares se reposent, des messages là où l’océan chavire. L’existence écoulée, en épanchement, entre deux tirets assèche les ruisseaux de la chair. L’eau est là. Vaste étendue dans un verre en plastique. Elle attend les mots en cascade, la pensée en ébullition et les regards bouillonnants. Il est trop tard pour canaliser le contenu à contre-courant et permettre aux phrases bruineuses d’être drainées. Les bras en rivière dégorgent, cette fois. L’eau a infiltré le cœur. La vie inondée ne tient plus qu’à un fil : un filet d’eau en goutte-à-goutte pour maintenir le flux.
Quand tout tient dans un verre en plastique : joli raccourci ! Il n’y a plus qu’à boire la vie !
Merci. À votre santé !
Ca semble doux comme ça, ce paysage qui se déploie au départ. Mais c’est pour mieux dégager le flux tendu des mots en stock, à la fin. Et on les attend aussi alors, ces « mots en cascade, la pensée en ébullition et les regards bouillonnants ».
Merci de votre retour. Je les attends aussi mais ils prennent leurs temps je crois.