Ô étendues d’eau, où perdre la vue,
Sur les rives du bassin ou du Chao Praya.
Là où la douceur d’une brise balade mes cheveux, là où le vent déplie mes nœuds.
Je suis à Mar de Plata, je suis à Cascais, je suis à Egmond en Zee, je suis à La Hume.
Ô forêts profondes, à la sagesse plantées des racines,
A la sève collante et épicée des peuples autochtones,
Aux plantes grasses et à la terre meule.
Ô pins longilignes, aux branches silencieuses, tant de promesses, si peu de place.
Je suis un éboulis de pierres à flanc de montagne.
Ô envolées sableuses, terre noire, effritée, affaisée.
Je chute.
Ô larges fleuves, drainant tout ce qui nous rapproche,
Soulevant avec force, brassant les éléments, affrontant les tornades.
Garonne oubliée dans un coin de ma tête,
Offrande aux souvenirs, aux richesses dorées,
Longs canaux d’Amsterdam scintillants sous le soleil d’hiver,
Contemplant le roulis des plafonds.
Mers sans fin, à l’horizon dégagé,
Ô bateaux lointains, comme j’aimerais m’enfermer dans les cales encombrées,
Entre deux valises, descendre de l’ivresse des fumées,
Pour me perdre, dans les rues tourmentées,
De la ville, et
Oublier qui j’étais.
Avec l’eau comme fil, comme horizon, comme repère, ces noms de paysages, ces paysages contenus dans un nom… merci.