Sors de ton trou, ton ignorance, tes frayeurs, tes hésitations.
Concrétise tes il faudrait, ce serait bien si , moi si j’pouvais je , mais pourquoi tout simplement on ne, je ne comprends pas qu’il n’y ait pas déjà, peut-être que si on avait ou n’avait pas, sûrement… alors oui là certainement on n’en serait pas là… envoie balader ces mots d’aliénante immobilité
Mets plus d’humanité dans la trop unanime pusillanimité. Rapproche-toi des souffrances d’autrui, secours les secousses et soubresauts.
Mobilisez-vous, dénombrilisez-vous
Ferme tes yeux, ne vois-tu pas? Ne vois-tu plus? Certains se goinfrent de l’effroi de ces visages. Et toi qui es-tu pour oser autant exiger, t’ériger en modèle d’absolu. Absous ou abdique, passe ton chemin, va invectiver ailleurs, reviens quand tu seras apaisé
Déplie-toi chaîne humaine des opprimés, des oppressés, même si vous ne pesez pas lourd face aux tonnes de ferraille. Sombrera bien qui sombrera le dernier
Jointures de doigts blanchissez rougissez, cessez de vous tordre en vain et agissez, empoignez, secourez, retenez, soignez, caressez même
Et vous, pacifiez vos âmes et les leurs
Agis: lutte, ou terre-toi , reste ou fuis, choisis, décide et accomplis
Rassemble tes fragments en ces heures où tout vole en éclats.
Glane de l’espoir dans les moindres interstices, gratte, fouille, extrais, distille, sème, tant pis si c’est piétiné, arraché, incendié, ravagé
Vis,
dévie,
survis
Revitalise cette atmosphère délétère
J’aime cette tentative de redonner sens à ses pensées et à ses gestes, cet impératif de rassemblement des fragments et de revitalisation dans la dénombrilisation. Merci.
Sorties de torpeur, je repasse par ici. Merci pour ce commentaire qui m’a permis de laisser ce texte soudé au collectif sans le désherber, comme l’envie me titillait de le faire juste après l’avoir déposé ici. Une période plus calme s’annonce, je vais bientôt reprendre les chemins de l’atelier.
Merci, Sophie. Beaucoup . Vous aidez à se ressaisir et à agir. Votre texte est une clarté très forte. Merci.
Merci Simone, précieux ces retours quand on avance dans le flou, qui plus est ici en milieu ambiant si pesant. J’aurai bientôt un peu de temps pour lire les différents textes de l’atelier, perspective de dense légèreté.