Ondin

Découvrons l’onde : étrangère à toute préhension solide, elle immisce sa fraicheur interstitielle dans l’intimité de l’imposition qui la fend. Sentinelle propice à la résurgence de la caresse, son appel irrigue la volupté sauvage du glissement. Nul doute qu’il en faudra, de l’audace, pour suivre cette claire iridescence jusqu’aux tréfonds des lieux sauvages ou s’agite sa gaité moléculaire. Nous pourrions nous y perdre : arrachés au sol, envoutés par le tumulte tortueux de tous les basculements. Là où le repère de l’étendue ne répond plus et gît, vaincu par l’éternité silencieuse, il n’est plus de place pour le cordeau. Nageur qui s’y pâme, prend garde à ton élévation. Gouttelettes, clapotis, truculences du gazouillis de l’eau luisantes comme l’ivoire au soleil. Nous mentiriez-vous sur l’extension de vos tourments cachés ?

A propos de Clement Martin

Hop. J'en suis. Jeune enseignant très heureux de sauter le pas de l'action dans cet atelier de François Bon dont je scrute avec intérêt les vidéos et recommandations depuis un certain temps et qui sont devenues pour moi une source de motivation constante. Grand désir de plonger cet été sous les mots afin d'inonder mes habitudes d'un coup de pouce littéraire. Matériel d’écriture : table basse sur parquet clair qu'éclaire une fenêtre de toit en sous-pente, boite chinoise en porcelaine, tasse à thé en terre cuite régulièrement approvisionnée munie de sa bombilla en cours d'oxydation, ordinateur Lenovo à quinze pouces, lampe de papier, coussin de kapok (2), banquette de kapok, matelas de kapok, méridienne d’occasion, fauteuil de cuir brun, piles de livres dans de nombreux coins, tête farcie par les ambitions du jour.