À la faveur d’un air de musette proposé, sans logique, par le service de musique en ligne : mon père ou plutôt l’image tronquée de mon père, assis, déployant devant mes yeux d’enfant le soufflet de son vieil accordéon — odeur de grenier dormant, respiration d’asthmatique et premières sonorités, aiguës, plaintives, sorties du monstre ramassé — cherchant, maladroit, désolé, les automatismes d’autrefois au contact retrouvé des boutons de nacre, puis libérant, soudain, la mélodie revenue par-dessus les carreaux blancs de la cuisine, mouchetés de noir comme ces dames à la vanille saupoudrées de brisures au chocolat…
Sols en mémoire. Plaisir des réminiscences, gourmandise des petits carrés gaufrés dans la peau tendre des genoux, bruit fondant des imaginaires en Lego sur le revêtement gris lino de la chambre.
rien que le titre … et puis la suite est bien
Un texte plein de poésie. J’ai beaucoup aimé.
Texte idoine, tendre…
musique musique musique des images fondues