un corps a peine vagissant un corps bleu au monde la corde au cou serrant chaque poussées bienvenues
a peine un cri encore maintenu plein dans la chaleur d’un corps d’eau sanguine
venue au monde nouée attachée retenue pendue presque
et la lumière crue artifice troué
est-ce le première intolérance ?
un accueil pissenlit racine
un futur corps d’un mètre quatre-vingt dans une poche d’eau stagnante poussé dehors à remplir poumons à remplir bouche à remplir mains
les mains diront tu sortiras presque vivant si tu écoutes la caresse
sinon
les yeux détournés des mères arrachant la vue dès l’arrivée
ce n’est pas moi
venue désirée des larmes ont dit merci au corps vivant
venue animée d’ avenir puissant
tu auras si
tu feras ça
tu seras vaste
sur le chemin les mains et sexes pas toujours droits l’avenir a les marches qui tremblent et l ADN dit peut-être tu meurs précoce peut-être est-ce juste d’environnement ratissé OGM
la venue au monde ne dit rien elle ajuste et vérifie tout au bon endroit capable d’apprendre capable de mouvoir capable capable capable à quel point capable
la venue au monde transfigure
d’abord une lumière puis des cris et une effraction la première qui oblige qui soumet qui ne prend pas soin
plaçons nous du côté de l’être nouveau qui accueille la vie des autres avant la sienne la violence des éléments à portée
du côté des poumons qui suffoquent avant de cracher bonjour de l’oreille attentive qui perçoit un brouhaha jusqu’ici assourdit
du coton ouaté passer au ronces bonjour
dès lors la venue des jours comme impact sur plants terre
déjà une langue une voix une vue à naître
au monde une terre des ancêtres leurs ramures leurs armures leurs parjures
et puis