la lumière lente du lampadaire
la nuit enfoncée dans l’attente
entre deux poubelles noires
ce ralenti immense de la rue
cet asphalte froid
qui sans audace cerne le pavé
nuit incompréhensible
je déteste cette lumière débile du lampadaire
ce jaune d’œuf qui croupit à ma fenêtre
et qui s’étale s’étire au bout du lit
sur ma couette de sédentaire
nuit je dors sans toi
j’ai honte de te regarder
car on ne t’appelle plus par ton nom
ce nom où brillaient tes voyelles
comment ont-ils pu
faire de tes veines
un sang qui ne circule plus ?
Et les murs épais
font taire tes chats-huants…