Une route | sa circulation | les voitures les camions mais seul compte | un vélo | le suivre de loin de côté même vitesse avancer | fuir | non | rêver comme rêvasse un vélo sur une route quelconque au rythme de | coups de pédales | un garçon chemise blanche pantalon comme cheveux noirs | une fille | écoliers | derrière debout les mains sur | épaules chemise blanche jupe aussi noire que cheveux elle aussi regards droits devant | voie ferrée traversée rythme régulier vers | destination trajectoire | rien ne stoppe continuer | coups de pédales | réguliers | à hauteur les | suivre avancer à main gauche la circulation les gens les maisons les ombres de la rue sur le sol déposées | derrière eux suivre les coups de pédales avancer derrière eux | les suivre comme vouloir les rattraper effleurer un cheveu ou le pli de la jupe par le vent à peine | déplacée | ciel gris d’une ruelle habitations des maisons des foyers peut-être | quelques arbres | langue d’asphalte coups de pédales | gris | suivre leur course | un chantier des ouvriers du bois entassé sur la gauche qu’elle regarde quitte l’horizon | à droite son regard désormais vers | l’ouvrier et son casque | blanc une échelle dans les mains tout en blanc l’ouvrier et une femme une vielle femme à ses côtés paille tressée chapeau sur sa tête de vielle femme et le rose de sa robe | leurs visages non | déjà dépassés par son regard à elle presque | derrière les suivre et l’horizon | reprend son regard son dos droit ses mains posées | droit devant coups de pédales dans la rue vers | être à leurs côtés | discrètement du côté de son sac | gris la jeune femme cheveux noirs chemises blanches elle et lui | coups de pédales qu’on devine ne voit plus mais | rêver une destination inconnue immobiles sur le vélo seuls | au monde vers un monde | coups de pédales | revenir derrière les suivre leurs ombres sur l’asphalte gris comme le ciel ombres noires comme cheveux à peine soulevés | coups de pédales | ses pieds d’un équilibre aux chaussettes noires hautes tirées | coups de pédales | rue passante commerçante mille enseignes les passants un parapluie une ombrelle un vieillard un coursier casque noir tenue noire disparaît dans | on ne sait | ni leurs visages leurs regards droit devant | coups de pédale approchent viennent vers | être devant | désormais pour | distinguer les attirer | immobile attendre | approchez rejoignez | se rapprochent leurs visages trop de lumière | on ne sait | approchent les attendre sans bouger | coups de pédales viennent rattrapent |
La barre verticale qui vient comme autant de coups de pédales qui font avancer le texte.
j’avais la sensation d’utiliser un peu différemment la barre verticale de ce qu’avait indiqué François, sans savoir mettre les mots dessus. Je crois que tu as trouvé! 🙂
comme rêvasse un vélo qui avance | le mouvement | flux | et saccade
Merci Nathalie pour ta lecture et d’avoir relevé ce vélo qui rêvasse 😉