Loin et isolé dans la forêt protectrice porteuse d’oubli et de silence. Monde de frais, de poussière humide comme sale mais isolé du monde extérieur. Les planches du mur grattant, expirent la poussière. Le plancher vieux et légèrement grinçant est tendre plus que le mur. Les couettes sont trop épaisses.
Blancheur et rebondissant matelas comme comique, matelas riant; c’est la légèreté du voyage qui fait qu’on tolère ça.
Chaleur blanche, jalousies qui laissent des petites fentes de lumière combinés aux moustiques nous tiennent en éveil. Peut être aussi le son des cigales.
Le doute dans la position à adopter. Indécidable, toute position impossible – bagarre avec le hamac – curiosité extérieure le plus souvent annulée par mes bagarres avec le tissu grattant du hamac.
Dans une chambre obscure de nain. Sensation de grande solitude. La lune parfois perçante à travers les volets vient me rassurer mais sans m’endormir, au contraire.
Être le dernier encore éveillé dans mon lit en hauteur au dessus des autres. Je suis un peu avec mes parents à l’extérieur de la chambre et veillant sur mes 3 frères et soeur.
Pouvoir s’étaler dans un grand matelas mais éveillé.L’endormissement est fait de contraintes, de tenues à prendre, de positions de bras, d’orientation de mon corps. Je me sens petit dans cette chambre.
Sécurité et repos parfaits. Maisons remplies d’autres âmes endormies ou s’endormissant. Calme complet, noir de la montagne alentour – Silence et solitude du lit, seul mobilier avec la douceur du plafond en mansarde qui me câline.
La maison n’est pas finie; elle ne le sera jamais vraiment. On entend les échos dans les vides qu’elle contient. Petit inconfort dû à cette nervosité ambiante.
Couché, reposé, attendant le sommeil. Omniprésence de mes 2 comparses de tente. Je ne peux m’en détacher dans cet espace clos et rétrécis.
J’aime beaucoup l’évidence qui s’échappe de vos mots ! Merci Emmanuel
merci du joli commentaire
belle entrée en matière, merci de nous avoir rejoints !
C’est un grand plaisir!
et l’ensemble me donne, à le lire, presque (juste presque) la détente d’un corps allongé
Merci pour le commentaire!
J’aime votre façon de lier les mots les uns aux autres…J’ai aimé la sensation. Merci^^
merci pour le retour
Pureté des évocations à déclamer, oui vraiment un texte fait pour être dit lu joué, une forme de basse aux sons continus
Merci de ce ressenti