Je te papouille comme une cabane dans les arbres, totalement fantasmée parce que je n’ai même jamais grimpé dans un arbuste, alors bon…
Je te papouille, pas comme une chatouille, non plutôt comme une cuillère en bois quand ça s’éclate dans la pâte à gaufre.
Je te papouille, comme un lave-vaisselle en pleine action, gicler sur les assiettes.
Je te papouille, comme un peu malgré moi, comme un lapin nain, comme un peu malgré lui.
Je te papouille comme le spectacle de cirque, attachée par un doigt au mât, suspension dans le vide.
Je te papouille comme un vieil accordéon, ça grince sous la musique.
Je te papouille comme une estrade, catéchumène en herbe.
Je te papouille comme un cyclope, avec l’intensité de celle qui n’a plus de paupière et qui observe le monde régi par les avec-paupière.
Je te papouille comme une montagne valeureuse quoique un peu massive, la légèreté est pour les autres, ces êtres de vapeur.
Je te papouille comme une idée trop malaxée, et qui a besoin d’une tendresse plus distante.
Je te papouille comme un sac à dos dont on cherche la gourde, dans l’urgence légère de la soif et la conscience de l’ampleur labyrinthique du contenant une fois sur le dos.
Je te papouille avec l’exacte consistance des doigts nécessaire pour que le mot « papouille » puisse être prononcé dans l’absolue certitude des croyant·e·s, comme un objet magique à activer.
Je te papouille comme un smartphone ouvert sur tinder.
Je te papouille comme on mâchonne un stylo, dans un état de stress absolu.
Je te papouille comme une fille à papa, une fille à barbapapa, une fille un peu acharnée.
Je te papouille comme une phrase qui pourrait ne pas advenir.
Je te papouille et ce n’est pas courant, comme un vieux.
Je te papouille avec sérieux, avec application, gnagnagna et gnagnagna.
Je te papouille comme et pas avec.
Je te papouille comme.