ferme auberge où je retourne chaque été, le lavabo et le bidet, et les mouches pendant la sieste obligatoire, les volets entrouverts, les bruits dans le couloir carrelé
chambrée dans cette pension autrichienne, première expérience-découverte de la couette, et ses plumes, si moelleuse et chaude au lieu de draps et couvertures
refuge sur pilotis perché au bord du lac glaciaire, couchage sur planches de bois et matelas bien trop fin, l’odeur de la soupe déshydratée qui colle encore dans le bol en plastique
arrière du camion, la tête près du toit, anticiper pour se retourner, et le matin s’assoir sur le marchepied pour regarder les montagnes à l’infini en tenant le bol de café bouillant, (en verre ici)
dortoir au château, on monte par un grand escalier de pierre, le lit métallique dans l’angle, Bob Morane caché sous l’oreiller, peut-on voir le grand séquoia ?
lit de camp posé au milieux d’autres, dans cette pinède, étape, après des heures de conduite, pour une sieste, emportée par un sommeil irrésistible, au bord du lac, l’odeur des pins et l’ombre douce
belle pièce lumineuse, autre château, autre colonie, avec une grande fenêtre, porte fenêtre ? donne sur un balcon ? vue sur le parc ou sur le lac ? pas de doutes pour l’odeur du parquet ciré et qui craque, et le grand miroir
surprise de la chambre enfin à moi , préparée en secret au grenier, du bleu très gai et une vitrine pour les poupées de collection
tente en été avec température d’hiver, sac de couchage trop léger, pieds glacés et le bruit des hélicoptères qui emmènent les touristes dès l’aube
cabane en forêt, la pluie sans arrêt, un peu peur des bruits, des fuites au plafond, un duvet mouillé, et l’exaspérante respiration tranquille des autres, pas dormi
lit d’appoint dans le coin à côté du lit médical, nuit d’inquiétude, en alerte, dans cette clinique, les bruits permanents, les voix, les rires mal venus
pension de famille, langue inconnue, les stores cassés, la chaleur étouffante et l’odeur de l’insecticide qui reste toute la journée dans les narines
Tout cela, si familier dans votre prose douce, précise et de tristesse palpable, seulement dans le titre.
merci pour ce délicat commentaire