Au commencement, c’est juste un petit bruit de grelots sur la capuche. Vous tendez la main pour accueillir les premières gouttes, vérifier au toucher ce que les yeux devinent. L’air est plus frais, les odeurs montent de la terre, ça sent l’humide, le chaud, odeurs lourdes de terre ou de pierres, pas encore de mouillé. Vous respirez mieux. Les oiseaux se sont tus, vous entendez les plocs sur les feuilles, un pied dans une flaque, un ruisseau qui sifflote. Les pas marquent le sol, empreintes d’autres animaux, chacun doit assumer sa présence. Autour de vous le monde se resserre. Le grandiose des paysages a disparu, vous entrez dans l’intimité des nuages. Il pleut.
Ça sent bon la campagne, ce parfum que lèvent les premières gouttes.
Merci, ça fait du bien.
Merci Laurent… En effet, suis plus bottes en caoutchouc qu’escarpins vernis…
Toutes elles sont là ( « ce bruit de grelot sur la capuche « ) Tous les sens sont convoqués. « Vous entrez dans l’intimité des nuages … » c’est beau
Merci Nathalie ! Et oui, tous les sens, sinon ça manque 😉
C’est beau le monde se reserre, chacun doit assumer sa présence, l’intimité des nuages. Merci, Juliette.
Merci Anne ! Et oui, l’intimité des nuages c’est une idée qui me plait bien. Pas impossible qu’elle resserve ailleurs 😉
le monde se resserre comme s’il y avait urgence à pleuvoir et à sortir
Urgence à sortir, toujours.
à pleuvoir, parfois moins flagrant 😉
L’intimité des odeurs que fait lever la pluie. Ce texte rafraichit!
… cette évocation, c’était hier soir encore du côté de chez moi, Juliette, l’odeur de l’humide, celle du chaud, la respiration nouvelle qui monte – tellement vrai tout ça ! J’aime beaucoup l’illustration, la transparence de l’imper rouge…
Merci Christiane ! L’illustration est de ma fille, Charlotte.
Juliette, l’avait tant aimé ce capuchon rouge… attends les lits ou l’arrivée !