#40jours #27 | cherche à cerner Sibelle

Lolio, passant par là : — qui pourrait bien associer la douceur et la folie ?

— ce « qui » est-il bien une elle ? Mais qui est-elle ?

— parler par énigmes, est-ce pour elle une façon de se cacher ? Ou d’avancer masquée ?

— Quand lève-t-elle le masque ? Et pour qui ?

Lolio, trouvant la bonne rame : — est-ce bien la même, qui a transformé le dossier de la banquette en nid à messages ? Où s’est-elle caché ensuite ? Se cache-t-elle pour les mêmes raisons que moi ? Ne peut-on la voir que si on cesse de se cacher soi-même ?

— pourquoi écrire qu’il s’agit d’un essaim à idées ? Qu’a-t-elle à voir avec le monde des insectes ?

— quelle émotion quand elle a lu ce que j’ai moi-même écrit ? Pourquoi pas dit ?

Lolio, accusant le reproche : est-ce qu’elle prévoit tout ? Est-elle une organisatrice de vie ? De sa vie ou de la vie des autres ?

— les autres, en rencontre-t-elle ainsi beaucoup ?

— jusqu’à l’envie de parler du rouge sur ses lèvres ?

Lolio repassant sur le lieu des écritures : — s’agit-il d’un grave musical ? S’agit-il de blues ? S’agit-il de vraie tristesse ?

— Son envie de parler de pont est-elle un véritable espoir ? Que peut-elle bien connaître des ponts ? Dort-elle là ?

— A-t-elle connu des durables unions ? N’a-t-elle connu que rapides déceptions ?

Lolio découvrant l’une des plaques d’alu gravées : — comment s’habille-t-elle ? Est-elle obligée à des tenues trop différentes de celles auxquelles elle rêve ? Auxquelles elle dit rêver ? Auxquelles elle laisse croire qu’elle rêve ? Ce que dans le fond seulement j’ai envie de croire ?

— Les lieux qu’elle aime ? Le lieu qu’elle aime avant tout ? Plutôt un cheminement ? Un cheminement entre plusieurs lieux qu’elle aime ?

Lolio dépliant une des boulettes de papier froissé : regrette-t-elle parfois ce qu’elle écrit ? Regrette-t-elle avant même que j’aie lu ? Regrette-t-elle une fois que c’est moi qui ai lu ? Regrette-t-elle aussi pour d’autres ? N’écrit-elle pas que pour moi ? Pour qui écrit-elle ? Pourquoi écrire ?