[MAJ: 6 février 2022 / retrait du PDF / va-t-il avoir une vie? Rien n’est moins sûr…]
Ce manuscrit a été écrit avant l’atelier du cycle été 2021. Mais il a grandi, évolué grâce à cette aventure collective. Peut-être, sans doute, à coup sûr?, est-il encore en quête de maturité. Comme nous partageons ici beaucoup et que je sais pouvoir déposer ma confiance ici, ce recueil de textes à sa place là, entre vos mains.
Si le cœur vous en dit, vous pouvez le lire et me partager vos remarques?
Ces textes sont, je crois, de la poésie arrachée à ma mémoire d’enfant, des mots offerts à ces femmes qui ont besoin de reprendre souffle, des phrases-colère pour qu’explose le volcan de violences.
Merci Rebecca de ce partage. j’avais lu certains de tes fragments… sans rien comprendre. Là, le sens jaillit, terrible, éprouvant, avec la suite des fragments, ta mise en page et ta présentation, l’alternance de cris et de prose plus explicite.
j’ en sors sonnée et il m’est difficile de commenter. Cela semble déjà très abouti… ou hors de ma compétence pour atteindre plus de maturité (comme tu dis). Peut-être faire plus de place à la colère comme antidote à la douleur, une immense colère… comme Chloé Delaume dans ses premiers livres.
Bravo à la « débutante »
Merci pour ta lecture Danièle. Je suis ravie qu’avec l’ensemble, le sens jaillisse à tes yeux. Je vais réfléchir à la colère-antidote. Merci encore. Je n’ai toujours pas lu de livres de Chloé Delaume. J’ai toujours l’impression d’être tellement en retard en matière de lectures…. pfffff :/ Mais petit à petit, je remonte cette pente du savoir!
J’ai mis à jour le fichier… en utilisant un modèle de livre que François nous avait envoyé l’été dernier. C’est mieux ainsi et drôle de voir ces textes mis en page « pour de vrai » 😅
Et puis, on s’aperçoit que le nombre de pages devient conséquent !
Impressionnée et secouée par ton texte, par tout ce que tu plantes comme mots sous toutes leurs formes dans cette boule si sombre
Chapeau
Merci Juliette d’avoir pris le temps de lire!! C’est sûr c’est pas gai comme textes mais j’espère qu’ils portent un souffle. Quelque chose qui soulève.
Bonsoir Rebecca,
Je n’avais lu que les quelques premières pages tout à l’heure (3 janvier Zoom) , et viens de lire l’ensemble ce soir – la fin éclairant le tout, on comprend d’où vient la distance/proximité que tu installes au fur et à mesure de l’avancée des textes et dans chacun d’eux, on en resent d’autant plus la profondeur. Nous sommes chanceuses d’être les premières lectrices de 1,2,3. Belle suite à l’ensemble,
Merci Catherine pour ta lecture! Le Zoom a été un moment à la fois inattendu et totalement précieux pour moi. Les questions posées m’ont donné l’occasion de douter mais aussi d’affermir mon projet. Et surtout de croire en son sens et peut-être sa valeur. Un immense merci.
Je viens de lire ton texte Rebecca. Sa force sidère. UNE voix en éclats. Des voix en UNE. Ton texte appelle la scène: un chœur- on y entend battre des cœurs: « Je suis une voix, je suis les voix, nous sommes un arbre et un chœur. Celui qui regarde et murmure, celui qui gronde et qui tonne, celui qui clame et proteste, celui qui renverse et fait naître. Nous sommes le coryphée et le chœur à la fois. Une voix, nous sommes la femme-myriade. » Merci.
Merci Nathalie! Ton message me fait d’autant plus plaisir que j’ai osé imaginer, après l’écriture, que mes textes, au moins en partie, pourraient peut-être se prêter à la mise en scène… Merci d’avoir pris le temps de me lire 🙂
La rubrique se nomme chantier mais là, on a déjà un livre. Puissant, évident, nécessaire, juste. Cette originalité formelle aussi. Pour elles toutes et pour leurs gosses. Merci Rebecca.
Un, deux, trois, Éléonore, Muriel, Lisa
Merci Jérôme
Merci pour ces 3 prénoms
J’ai pris le temps aujourd’hui de lire votre texte en entier. Ma première impression lors de sa présentation en zoom tiers-livre et confirmée, c’est une approche très sensible et originale des féminicides et votre implication personnelle par l’écriture est un acte de solidarité qui a besoin d’être relayé dans une forme littéraire aboutie.Vous passez du poème à la prose et réciproquement de façon fluide mais avec ce choix de procédé se crée un besoin immédiat de balises plus marquées ou d’un fil d’Ariane qui aide le lecteur ou la lectrice à entrer dans chaque fragment avec moins de crainte ( la question, mais que va-t-il se passer encore ? M’est revenue à chaque fois… peur d’être mise dans une position de voyeurisme de situations que je connais comme vous déjà et dont je sais qu’il faut parler avec tact et compassion en évitant la banalisation ). C’est votre écriture qui prend en charge tout cela et je pense que votre démarche mérite d’être soutenue. Je vous ai parlé des Editions des Femmes ( https://www.desfemmes.fr/), hier, et c’est dans leur catalogue que vous pourrez peut-être trouver des pistes pour rendre votre travail publiable. Un certain recul est nécessaire pour envisager cela. Le sujet est au coeur de l’actualité et vous le traitez de manière très pertinente, « de l’intérieur », Je vous suggère de lire une auteure et artiste peintre comme Jacqueline MERVILLE qui a traversé et surmonté pas mal de choses avec l’écriture. Bon travail, je vais vous lire le plus souvent possible.
Bonsoir Marie-Thérèse et merci d’avoir pris le temps pour cette lecture! Je ne connaissais pas Jacqueline Merville, je vais aller à sa rencontre.
Merci pour vos remarques: je vais prendre le temps de m’en saisir, de les comprendre, de lire ailleurs pour me nourrir, de laisser reposer: prendre ce recul. Quand j’ai posé le stylo je me suis dit « voilà, c’est ce que j’avais à dire, c’est fait », donc il y a comme une complétude. Les remarques, regards extérieurs vont donc m’aider à passer à l’étape suivante.
Merci beaucoup!
Un deux trois mots, Rebecca: va-y, fonce!
C’est beau
C’est juste
C’est vrai
Merci Géraldine! Merci pour ta lecture et tes encouragements si enthousiastes. Je vais pas mentir, ça fait chaud au cœur 🙂
Très beau texte, précis et juste, particulièrement fort quand tu prends le point de vue de l’enfant.
Je crois aussi que les prénoms des sœurs tuées en 2019 ne sont pas à leur place en titres de « chapitre-poème ». Un poème en soi?
Bonjour Juliette et merci pour ta lecture, ton message. Oui, les prénoms méritent mieux, j’y réfléchis avec les belles pistes qui m’ont été données lors du Zoom!
Rebecca je ne sais si je me serais interrogée sur les prénoms… tu les as voulus
et tu as voulu donner tout cela – merci
Bonjour Brigitte,
Merci pour ta lecture 🙂
Là ce qui me travaille c’est cette notion de « rendre un livre/recueil publiable ». Je n’arrive pas à matérialiser dans mon esprit ce que cela peut vouloir dire concrètement. Je tâtonne mais j’aimerais que l’enthousiasme dans tous ces commentaires m’aident à donner vie à ce manuscrit!
Bonjour Rebecca
Enfin, j’ai pu lire ton chantier qui ne semble plus être un chantier. Voici mon retour, tout à fait personnel et sans prétention aucune.
Les textes ouvrent à la réflexion avec les différents points de vue.J’ai aimé le rythme et les mots qui laissent couler la lecture des textes les uns après les autres. Tout en pudeur. Un bel hommage sans être larmoyant.
Je me posais la question des prénoms sans trouver de réponse. Peut être à positionner en bas des textes, comme des signatures, des balises.
Merci pour ce moment passé à te lire.
Merci Fabienne d’avoir pris le temps de lire tout ça 🙂
Je suis heureuse de lire que ce ne soit pas larmoyant, c’est quelque chose que je ne voulais pas justement!
Les prénoms restent le chantier de ce chantier 😉
L’émotion est forte à te lire, on sent que c’est un récit d’importance vitale. J’aime beaucoup l’idée du mémorial avec les prénoms de victimes en tête de chapitre, c’est poignant, et le saut dans le quotidien des familles racontés n’en est que plus bouleversant, pour plus de clarté entre réalité et « fiction »(?) je mettrai peut-être une date pour chaque prénom, et/ou un sous-titre qui ouvre sur ce qui suit, à voir… J’aime comme tu fais parler les enfants, j’aime l’idée d’un titre enfantin, mais pour moi, celui-ci fonctionne à moitié, on attend peut-être quelque chose après un-deux-trois, dans la comptine c’est « soleil! » tu peux peut-être chercher quelque chose qui complète et ouvre sur le thème… en tout cas bravo!
Merci Catherine pour ta lecture et tes précieuses remarques. Oui, le titre et les prénoms sont encore à réfléchir de mon côté…
Bonjour Rebecca
Comme ton texte est précis -au scalpel- pour dire les fracas, la nuit, les désastres !
Une littérature (car les textes se tiennent debout) et une émotion forte, entière, puissante à la lecture des récits qui laisse une emprunte durable.
Pour les prénoms : pourquoi ne pas les inscrire sur une page vierge avant le texte. Pour les premières. Pour les suivantes, précédées d’un « Et puis prénoms » ?
Pour le titre, un éditeur aidera. « Une, deux, trois, plurielles » ?
Merci pour ces témoignages si écrits.
Merci beaucoup pour ta lecture. Belle idée de réserver une page vierge aux prénoms, pour chaque texte, ce pourrait être très beau!!
J’espère désormais trouver un.e éditeur.ice qui sera aussi touché.e par ces textes… Et qui m’aiderait à aller bout des ajustements finaux… Me voilà en terra incognita 🙂
J’ai pu enfin prendre le temps de lire. Le texte dégage une grande force, et de par son sujet et de par la liberté formelle de l’écriture, entre paragraphes tout simples et fragments plus éclatés — p. 19 en particulier, à la Mallarmé du Coup de dés, très hypnotique, les mots en suspension, formant une drôle de nuée, et l’on se demande comment il faut le lire, du plus gros au plus petit, du plus près au plus loi, dans la profondeur d’une espèce de perspective ? — la perspective du vide, parce qu’on n’avance pas peut-être, on chute, de haut en bas (p. 255, « Elle tombera ») ? Ce qui fonctionne ici, ce type de lecture-écriture en « profondeur de champ » (puisqu’on en est à l’Écrire-film), jouant sur la forme (minuscule ou majuscule ; ailleurs l’italique) et la taille (dimension et coupe) des mots : est-ce que ça fonctionne dans l’ensemble ? faut-il que ça fonctionne dans l’ensemble, ou en partie ? Et comment ça se met en œuvre avec un ensemble de textes ? — Questionnement personnel, sans doute, naïf aussi, qui vaut moins sûrement comme réflexion que fascination. Trouble, parce cela me donne encore à réfléchir sur l’ordre des textes. J’imagine que cela n’a pas été si simple, et je me demande comment les textes se sont agencés, articulés. Je me le demande parce que — mais c’est encore personnel et naïf —, le dernier texte pourrait être le premier : parce que un et deux et trois, ce compte, qui résonne comme le décompte des vieilles mires au cinéma avant que le film commence (mais il commence justement, il est déjà en cours dans l’attente qui s’installe), c’est vraiment une levée de rideau (les trois derniers coups au théâtre, et hop !) ; et puis, à la fin, quand on n’y voit plus rien, qu’on n’entend plus rien, qu’on ne sent plus rien : quand on n’a donc plus rien à dire, que c’est la fin, et que reste-t-il alors (enfin !), quand on est dégagé du sujet (si dur soit-il) ? : à écrire. Et ça, c’est un début ou une fin (en tout cas ça fait un titre) ? — Je me le demande. Mais c’est bien aussi de mettre le début à la fin, Proust a bien montré que ça fonctionnait.
Je ne sais pas où tu en est avec ce « chantier », entre retouches ou démarche de publication, mais je te souhaite le meilleur.
Merci Will! L’ordre des textes reste un sujet pour moi, car il tient plus de l’intuition que de choix argumentables… Sauf le dernier et pourtant, je suis vraiment séduite par cette piste de le situer au début. Je vais y réfléchir! Là aujourd’hui, j’en suis à me dire que pourquoi pas… Je l’ai envoyé à 2 maisons d’édition dont m’a parlé François et à Cheyne. On ne sait jamais que ça parle à quelqu’un en dehors du Tiers-Livre 😉
Merci pour ta lecture et tes remarques!!
Merci de ce partage Rebecca, je suis profondément émue. J’aime la diversité des formats, des narrateurs, des histoires, des points de vue. C’est fort et salutaire!
Une question bête: pourquoi les prénoms de 2019? Il doit malheureusement y avoir une liste semblable pour 2020 et 2021.
Ces prénoms pourraient-ils rejoindre ton hommage?
Au sujet de la mise en page, j’aime l’idée de la page vierge avant chaque pièce, histoire de reprendre son souffle, d’avaler sa salive.
Dans ce cas, au début ou à la fin du livre, je verrais bien une page avec tous les prénoms, tout simplement, les uns après les autres.
Bravo pour ton texte et bonne chance pour sa publication.
Bonsoir Irène et merci pour ta lecture. En fait, j’ai écrit ces textes en 2020. Suite à l’atelier du cycle d’été 2021, j’ai retouché mon manuscrit. Et donc le travail d’écriture s’est construit aux côtés de ces prénoms. Je n’ai pas osé les « mettre à jour », comme pour ne pas trahir ce compagnonnage (et pourtant les textes ne racontent rien des histoires de ces prénoms…). Une page avec tous les prénoms, oui ça me plaît!!