Ce matelas une place et le sommier pas trop bon, le dépouillement commence là. Etrange cette petite chambre et si nécessaire à ce moment là.
Un lit campagnard l’épais édredon et la cuisinière chargée pour tenir la nuit dans cette pièce unique d’une petite maison à mille deux cent mètres en hiver. Il fait très froid mais une grande béatitude.
En larmes dans cette cellule d’un monastère, une détresse absolue dans cette chambre pourtant désirée.
À deux heures du matin elle se réveille dans un coin de six mètres carrés ou des rideaux blancs la sépare des élèves. Comment la pleine lune entrera complètement en elle la submergeant de plénitude?
Une chambre d’hôtel très claire, elle voudrait ne pas s’endormir, les yeux vrillés sur la fenêtre ouverte où le voile blanc respire et ondule au rythme de la mer, l’éternité est là.
Leur chambre est blanche grande et dépouillée. Il va arriver. Elle a toujours en elle ce sentiment de paix et de tenir tout entre ses mains.
La même un soir d’hiver, le coeur étreint, la tête envahie de pensées noires, elle s’apaisera au moment même où elle reconnaît son coup de frein énergique, elle est sûre, c’est lui.
Des jours et des jours pleins ardus avec rires et larmes; Des nuits et des nuits dans cette chambre pleine de soleil et de joie même dans la nuit noire.
Un peu plus tard elle tarde à s’endormir, sa place est vide à côté d’elle. Elle a tout bloqué même la vue, plus rien, un état de congélation tout est noir, elle ne sait plus, elle ne voit ne sent plus rien.
.C’est toujours la même. Mais non, ça n’a rien à voir. Soir après soir elle entre dans ce lieu plein de lui. Soir après soir moins dépouillée, un concentré de toute une vie dépliée revisitée et parfois occultée. Ce besoin d’absolu et de paix encore et encore, bousculé, impossible ?
la chambre de monastère n’est-elle pas faite pour une mise à nu intérieure ? belles toutes ces chambres
Merci, Brigitte, j’ai lu que tu ne voulais plus commenter, surtout comme tu lis beaucoup de textes, c’est compliqué, mais tu vois, des moments on a besoin d’un mot, d’un éclairage. Je te remercie.
A Catherine Serre: j’ai perdu ton commentaire par une fausse manip. Mais je l’ai lu ! C’est précieux tes retours. A la suite!
Le soleil même la nuit et la pleine lune dans les rideaux blancs. J’y vois la suite de Femme d’eau. Parce que cela me fait plaisir à croire, comme disait Fontenelle.