Obscurité
Attendre
Ecouter le souffle Loin De l’autre côté de la chambre
Se calquer sur sa respiration
Fermer les yeux
Essayer de dormir Faire semblant d’essayer
Elle aussi fait semblant Tu en es sûre maintenant
Tentative de rapprochement
Chuchoter « tu dors «
Le silence est une invite, elle n’a pas pu s’endormir si vite …
Traverser la chambre à petits pas Se glisser dans son lit Se blottir contre sa chaleur
Et sombrer dans le sommeil
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Des volets qui atténuent à peine la clarté de la lune
Pas un moustique, l’odeur de flytox flotte encore dans l’air
Deux lits : un grand et un petit pour elle et sa grande sœur.
Mais où dort le frère ?
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Empilement de vieux matelas
Ressorts fatigués
Le lit tant convoité est devenu piège
La petite fille ne peut pas sortir, ne peut pas sauter de si haut
Elle le voudrait pourtant
Les murs tapissés de livres l’impressionnent. Elle ne sait pas encore lire et ne comprend pas l’engouement des adultes pour ces objets sans images.
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Concert discret de grincements de matelas, de bruits de bouche, de reniflements, de pleurs même ponctues par le « chut » régulier de la monitrice.
C’est la première fois qu’elle dort avec des inconnus, avec autant de personnes inconnues. Dans la journée les visages étaient riants, on s’était bien amusés, mais là, ils n’étaient plus que des souffles dans une immense pièce noire.
hmm, un peu loin de la consigne, sinon les 3 derniers, pas grave, mais dommage pour ce qui était cherché en tant que narration !