… le silence inquiétant du perroquet dans le mur, sous les lattes – les barreaux – des inscriptions au crayon papier, l’enfant pieds entravés dans son sac …
… se pencher mais éviter de tomber : dans l’entrebâillement, il y a des flashs, des couleurs vives, deux corps en sueur, une clochette, ça pisse le sang à l’arcane sourcilière, un homme à nœud papillon compte jusqu’à dix …
… dès qu’il fait noir, ça craque, puis ça rit ; tu parles, il répond ; la nuit avance ainsi, brèves illuminations au passage des voitures, frottement de la roue sur le rail, on se tait, ça craque, ça rit, on essaie de dormir …
… le pied au sol, comme freiner, la mansarde qui tourne, le ventre lourd, l’impossible dégringolade et se précipiter vers le velux : ne pas oublier de l’ouvrir …
… toutes les quinze minutes un sursaut, deux, trois, quatre sursauts, deux coups, trois coups, quatre, la promiscuité des corps, des relents de cirage et de cannabis et cette question, sans réponse, de pourquoi tu lis Kafka ici …
… c’est comme un tableau, la cathédrale qu’on effacerait en fermant les volets ; tu colles ton œil à la peinture verte et c’est emprisonnée dans un cœur qu’elle s’éteint, la cathédrale …
… chaleur, transpiration, soif, un couple qui s’engueule au bout du pont, les motos le matin qui tournent en rond sur le parquet, puis le hurlement du bitume sous les mastodontes (ils appellent cela revêtement silencieux) …
… l’immense lit vide, le livre ouvert, du rose, du bleu, tu ne sais plus, il y avait surtout eu cette quenelle de brochet et cette bouteille de bourgogne …
… deux chaises, le prénom des parents, comme au cinéma, le montant du lit qu’on avait cassé (saut en hauteur technique Fosbury) ; sur la porte un bébé mignon, au mur une icône, dans l’armoire un bras en plastique et une cornemuse …
… armoires ouvertes, chemises flottantes, des oiseaux pour annoncer l’aube, des livres surtout, des livres partout et une planche à repasser verticale couverte de toiles d’araignées …