Depuis la porte d’accès de la chambre, les lits s’appuient le long d’une poutre brune sur la cloison de gauche. Les meubles tiennent à droite. Au centre, un tapis peut-être. La chambre, conçue pour deux enfants, est passée à l’étage et se dédouble. Deux lits bateaux, lits jumeaux. Deux armoires qui enserrent un secrétaire. Sous les lits, les tiroirs aux jouets. Les jours de bise, le lambris dont certains noeuds ont sauté, laisse passer le vent. La nuit d’hiver est froide. Les jours d’été réveillent l’odeur du vernis. Deux petites fenêtres carrées ponctuent le mur à l’entrée, d’où filtre peu de lumière. Le plafond est bas, le bois sombre, jour absent. A l’opposé, une seconde porte perce la paroi. Elle mène à la dernière chambre de l’appartement. Cul de sac. Mais deux portes, c’est assez pour faire une chambre passante, une chambre de passage. Les usagers en fluctueront au gré des changements familiaux. Le temps a ses méandres et les espaces sont mouvants. Dans la réminiscence, ils se diluent.
la sobriété m’emporte et m’entraîne dans la lecture souple et lente
je m’y retrouve, comme un parallèle avec ma chambre aussi pour deux enfants
merci pour ce doux moment
résonne encore la dernière phrase « Dans la réminiscence, ils se diluent. »
Merci pour la lecture, nos chambres pour deux sont communicantes ! C’est bien étrange ces re-visitations des lieux d’enfance… Bonne journée.
Très fort ce dépouillement et la conclusion très belle. » Le temps a ses méandres et les espaces sont mouvants. Dans la réminiscence, ils se diluent. » Merci.
Merci à vous ! Et bonnes continuations « tressées » ou pas.
« les jours d’été réveillent l’odeur du vernis » … bien aimé la fin aussi !
Merci !
tout a été dit avant moi – reste juste la chambre baromètre
Merci pour votre passage, j’aime beaucoup l’idée de chambre baromètre !