Journée envolée. Décompte des heures qui restent: une heure, deux heures, trois. Après-midi qui s’allonge et puis soir. Journée terminée, plus rien à en espérer. Montre, chronomètre, sablier – regarder tout cela s’écouler. Boire les secondes, compter les minutes, traverser la route. Clic clac du métronome, coucou, pendule qui marque les quarts et sonne les heures. Clepsydre, comtoise- remonter le temps, rattraper le temps qu’on a perdu. Comment ne pas perdre son temps, être bien organisé, performant, efficace. Ne pas avoir le temps, c’est urgent, son temps est compté. Être de son temps, résolument moderne. Parler du temps qui fait ou du temps qui passe? Du temps qui reste, assurément. C’est maussade. Il pleut, il va pleuvoir et pleuvra. Grise mine, humide et morne. Averse, grain, saucée- rincé, trempé sous l’abat. On n’y voit pas à cent mètres. Triste lumière de fin de journée, temps chagrin. Mur poreux, bruine, crachin qui bloque la vue. Ça coule. Calendrier, application, prévisions météorologiques. Une éclaircie, vent, nuages, percée. Espoir, variation, répit. Cela ne sert à rien de programmer sa vie au millimètre carré puisque tout est voué à changer. Ralentir le temps. C’est l’heure qu’on a envie qu’il soit tout le temps. Que l‘horloge s’arrête à l’heure pile et y reste. Temps suspendu, bloqué un nombre indéterminé de minutes, ici, à ne rien faire. Qu’on n’attende rien de nous. On écoute le calme des aiguilles qui ne tournent plus. Encore une heure à attendre. Ça fait une éternité. Carillon, cloche, réveil- une naissance, une célébration, un monde. C’est l’heure, être fin prêt, au rendez-vous, à l’article de l’amour.
il y a une catégorie, un objet aussi, nommé garde-temps – un peu snob peut-être – en tout cas employé chez les faiseurs qui se haussent un peu du col avec leurs montres bracelet ou pas (synonyme de truc exceptionnel à 5 ou six chiffres ors/diamants/pierres précieuses etc.) (mais c’est vrai, c’est l’heure)
Merci pour cet objet inconnu et pour votre lecture, je vais enquêter.