Avant il y a la barrière, le mur, l’obstacle, quelque chose qui bloque tout ce qui devrait normalement passer, fluide, pensée, tout ce qui coule sang, eau, torrent il y a une barrière qui retient le plein d’un côté. De l’autre, le vide. Avant il y a donc tout ce vide qui résiste. L’autre s’agite. Il y a le corps massif faible qui s’affaisse ou qui remue qui se durcit ou qui relâche tout le regard qui ne fixe plus et les mains qu’on disjoint. Chez l’autre pas de barrière tout se déverse, en flot, en parole en torrent c’est indécent. Il faut y aller une fois. Je dois y aller deux fois. Trois fois y aller vraiment. Quatre cinq six fois y aller il faut il faut y aller maintenant, c’est bon maintenant. Le corps va où il doit aller lentement mais quelque chose à claqué. L’instant a claqué. les nœuds d’un coup partout plus qu’un filet qui passe, de l’air de l’eau un son. Non ça ne va pas aller non. Ça va craquer
Merci pour la tension suspendue et le basculement. Y aller… Non ça ne va pas aller, non. ça va craquer.
Je retiens ce fragment, très fort : « Il y a le corps massif faible qui s’affaisse ».