Une vache se retourne de l’autre côté de la route. La regarde peut -être, elle. Garant sa voiture le long du mur aveugle qui fait angle avec la façade . Sortant du véhicule, défroissant une jupe large à grandes poches .Saisissant une petite bouteille en plastique et jetant l’eau tiédie sur les herbes courtes. Ondule à cet endroit le fantôme d’une Peugeot 206. Léger . Accommodant. La vache chasse une mouche sans cesser de ruminer et de poser sur elle un regard flottant. Une cigarette. Et puis non. Ecouter les bruits d’ici. Sentir l’air du mois d’août. Entendre encore un peu les voix d’avant les inventer. Il sera toujours temps de pousser la porte et de se retrouver devant un écran de télé pour que tout s’écroule ou que tout commence . Personne ne sort de la maison. Les volets rouge sombre sont fermés bien que le soir commence et que la chaleur tombe. Personne ne l’épie entre deux battants. Viennent à elle Jean Valjean, Suter .Des arrivants des nouveaux venus des mal vus. Cohorte . Sa main flatte l’aile encore chaude de l’auto s’enduit de la poussière grasse du voyage.
J’aime le regarde flottant de la vache
Merci. Au plaisir de vous lire.
Roselyne, ton texte va me faire démarrer. Court, une attente un peu triste. Et puis : « mais il sera toujours temps de… » une ouverture vers… une nouvelle ?
Simone, c’est un vrai plaisir de te retrouver ici à nouveau. J’ai essayé de ralentir l’écriture pour bloquer l’afflux d’éléments autobiographiques ou plutôt pour les réduire au sensible sans embrayer sur l’histoire familiale. Donc j’ai écarté les premières idées d’histoires et je laisse un peu mûrir. Je vais aller te lire!
C’est là et j’y suis aussi, avec elle, pas loin de la vache, j’ai même chaud. ça me touche.
Merci Lisa. Très précieux de lire »j’y suis ».