La route longe le bâtiment étalé tout son long. Tout le pâté de maison. C’est lui. Au centre. En plein centre. On fait le tour. On le regarde, on le contourne, on y revient. C’est toujours lui, central.
Avant il était gris, tout noirci, si vieux, décrépi. Plus d’un siècle. Récemment il a été ravalé. La vieille pierre reblanchie. La tourelle de l’horloge au-dessus du portail d’entrée. Les marches pour monter. La grande double porte en bois vernie.
Dedans ils ont installé des portails de sécurité. Comme dans le métro à Paris. Des vitres en plexis qui peuvent s’ouvrir et se fermer. Le passe, la carte à montrer pour traverser.
Et puis la cour carrée. Autour on déambule sous les piliers. Au centre on voit la fontaine et les cailloux tout neufs qu’on a versés à côté de la statue restaurée. Et les rosiers figés avec l’hiver arrivé. Mais on reste au bord, debout on attend, on arrête de respirer, on regarde ce qui va arriver, on essaie d’arrêter d’y penser.