27 nuits après la fin du monde

Je n’aime pas qu’un 27 septembre vienne pour parler d’un mort. Ça ne s’est très probablement pas passé un 27 septembre, mais ça y ressemble tellement. Le 27 septembre est toujours le sursaut qui intervient juste après le mur de ciment surmonté d’un barbelé qui grignote la route. Il pousse droit et s’enroule dans une peau sourde qu’il faut gratter Continuer la lecture27 nuits après la fin du monde

27-09-2019-2009-1999

La matraque sous le cou. Son pote, étranglé. — Ta gueule! Bouge pas! Peau rougie. Veines. Il est parti en vrille. A foncé dans le gros. Chuté, redressé. A couru dans la nuit, vent de face. Ses affaires à l’oubli. Sa moto en plan. L’autre derrière, avec les menottes. Sprinter grotesque. Rien qu’un bus vide et lumineux sur le cours. Continuer la lecture27-09-2019-2009-1999

Nos 27 septembre

27 septembre 1974 Dans le courrier de ce matin, une lettre de ma mère. Elle vient de loin. Je me réjouis d’avance, en ouvrant l’enveloppe. Mais elle m’annonce le décès de ma grand-mère. Je suis surprise et choquée par cette triste nouvelle. Je ne la savais pas malade. J’ai du chagrin, atténué un peu par la distance. Comme je suis Continuer la lectureNos 27 septembre

Hypothèses – « ciels » # 6 il elle fenêtre

Hypothèse 1 – enquête Ce que nous savons:– une dame est tombée par la fenêtre d’un immeuble de 14 étages et est décédée – le mari de la dame était pompier et son fils s’appelait Christian– les éléments dont nous disposons proviennent des souvenirs d’une personne qui devait avoir 6 ou 7 ans à l’époque des faits– ces souvenirs ont Continuer la lectureHypothèses – « ciels » # 6 il elle fenêtre

#7 introspection sous verbe

Échouer, tomber, souffrir, vagir. Ingurgiter, se soulager, dormir, blablater. S’ennuyer, rêvasser, cauchemarder, se branler, angoisser, bavasser. S’emballer, s’amouracher, engrosser, déblatérer, S’emporter, se détraquer, gueuler. Renoncer, abandonner, s’apitoyer. Glisser, regretter, s’enfoncer, sombrer. Écrire finir.

01. Comme une note sur les pierres

Là planté. Ni geste ni mot. Tout un être droit avec ses faibles racines posées sur le monde antique. Terre de pierre. Musique ancestrale. Elle frémit sous la plante de tes pieds pousse entre tes orteils grimpe avec langueur et prend tout ton être. Dessous. Cavités. Catacombes. Espaces humides des chuchotements. Des hommes disparus. Silences. Conversations ébauchées. Pensées ondoyantes du Continuer la lecture01. Comme une note sur les pierres