DERRIÈRE

DERRIÈRE il y a un brin de jardin, une poignée d’arbustes, orties et autres herbes folles, une maison en ruines, un chemin de pierres, des matériaux de construction épars DERRIÈRE on n’y regarde pas très souvent, on ne s’en occupe point, on l’oublie, tu aimerais bien t’en approcher de plus près, y toucher du bout des doigts mais tu ne Continuer la lectureDERRIÈRE

Pliant

¨Peut-être que quand on meurt, tout se retourne, et le dedans devient le dehors. D’ici-là, l’écriture sera ce grand front malade, où le moi et le reste butent l’un sur l’autre. Nature morte au tabouret pliant. 1) Il n’ira bientôt plus quand la mère sera vieille. Les escaliers passent encore, qui sont de la ville plutôt que de l’appartement. On Continuer la lecturePliant

ÉTÉ 2019 #03 | cinq fois sur le métier

• lire les contributions reçues (et, lorsque vous mettez en ligne votre article, bien penser à décliquer «non classé» et choisir été 2019 #03, cinq fois sur le métier • dans les extraits du dossier abonné, lire «L’oeillet» de Francis Ponge On résume : • dans «L’oeillet», basé sur une suite de notes prises au quotidien, en juin 1941, alors Continuer la lectureÉTÉ 2019 #03 | cinq fois sur le métier

au bord de l’eau, le pareo

Au bord de l’eau, le paréo, superbe indifférent, se prélasse sur le sable, se mouille, se sèche, se dore au soleil, moi, j’arrive, je m’allonge sur lui, je l’étouffe, c’est l’osmose du mouillé et du sec, il pleure, le paréo, il souffre, il est choqué, il aime, peut-être, le sable le pique,il est saupoudré de sable fin « naturel » et doux Continuer la lectureau bord de l’eau, le pareo

Sous mes petits pieds

Les pavés sous les sandales sont lisses et polis, doux dans leurs courbes sous la peau des petits pieds nus de l’été, alors qu’en hiver le froid les fend, la glace les prend et les enferme dans des interstices gluants de glaise et de glèbe qui collent aux pas, qui engluent et retiennent, qui s’accrochent de désespoir jusqu’au creux des Continuer la lectureSous mes petits pieds

DEVANT

Devant toi Devant moi il n’y a rien ! Toujours deux, toujours le vent qui nous passe devant ! DEVANT…il faut y aller. DEVANT, toujours c’est le moment d’y aller. DEVANT. DEVANT, c’est le vide, de devant. Arrêtes de vouloir passer devant, c’est moi qui suis devant ! TOUJOURS DEUX, TOUJOURS LE VENT, ET MOI DEVANT. Mais quand devant soi il n’y a Continuer la lectureDEVANT

#03 – DÉCALQUES

Existe-t-il un décalque de nos vies d’avant ? Chambres, bâtiments, artères depuis longtemps démolis dans des villes dont la forme n’a plus rien à voir avec celle que nos pas connaissaient par cœur – décalques qu’en aiguisant nos sens nous pourrions superposer au présent. Décalque d’un vide comblé : le raccourci entre les pavillons là où ils ont construit un immeuble de Continuer la lecture#03 – DÉCALQUES