Voir les méandres du système d’eau chaude

De cet angle, je ne vois pas la fin des arcades en pierre qui partent en V de chaque coté de la place de la Bourse. Au milieu le jardin en losange se fait découper par les lignes verticales des arbres, les tiges et les ronds des fleurs où se perdent notre regard. Chaque cube de voiture est posé de Continuer la lectureVoir les méandres du système d’eau chaude

Au bout du quai numéro quatorze

Composteur, orange était ton ancêtre. L’assassin du poinçonneur, métier disparu auquel Serge rendit un hommage poétique. Compter les passagers, en allers, en retours, en correspondances, le matin, le midi et puis le soir aussi, plus rarement la nuit. Enrayer la fraude, pistes magnétiques, tampons, dates, codes, numéro de gare, le matin, le midi, et puis le soir aussi, plus rarement la nuit.Croquer Continuer la lectureAu bout du quai numéro quatorze

Deux arbres, un petit jardin, une porte

ainsi que madame Godard-Livet, j’ai comme le sentiment (parfois) de lire une consigne déjà abondée en pensée – il y a cette chanson qui faisait « le chagrin lâchait la bonde » (la Route aux quatre chansons, de Georges Brassens) – et pour une fois de réaliser un vrai billet de blog (et non un texte – il est vrai, cependant qu’il Continuer la lectureDeux arbres, un petit jardin, une porte

été 2019 #2 Un parpaing de phrase- SERRE

J’ai vécu trente-six ans dans un interstices que je m’étais construit. Il était fait sur une déchirure qui avait eu lieu SERRE entre le monde des vivants et celui des morts. C’était une enfilade étroite à perte de vue, rassurante, bordée par deux épaisses chaines de montagne en fer rouillé. Je vivais au fond, SERRE comme dans le creux d’un Continuer la lectureété 2019 #2 Un parpaing de phrase- SERRE

La passagère du 9h27 (suite de l’aventure)

L’expérience lui avait tant plu qu’elle décida d’y retourner le lendemain.« Observez, observez, observez sans cesse » conseillait Henry James à Virginia Woolf. Il y a tant à voir quand on regarde le monde. D’y retourner et d’y rester plus longtemps, car elle avait maintes fois remarqué qu’en demeurant au même endroit, il se passait des choses, on percevait autrement, comme si Continuer la lectureLa passagère du 9h27 (suite de l’aventure)

été 2019 #1 : Les sols de Floressas, la route

Les sols rassurants et mystérieux de la ferme de mon oncle. Le plancher de la salle à manger, bois noirs et mal ajustés, mais tellement ciré, craquant, croquant, délicieux. Et le sol de la cave qui est comme une crème, un dessert, un sol sucré, luisant de nacre, avec une odeur de vieilles barriques. Le plancher des chambres, sol auguste Continuer la lectureété 2019 #1 : Les sols de Floressas, la route

Le portail

 Un portail en fer, sur rail unique, très lourd à manier, avec ce bruit significatif de roulements qui se termine par  un claquement final vif, quand il est ouvert, un claquement sourd quand il est fermé, diffusion de bruits métalliques, assourdis, huilés, une forge rythmée/ roulements silence/roulements silence/roulements silence/ distance électrique, le mur du son. Des arabesques en fer forgé, Continuer la lectureLe portail

volubilis

Un fil électrique couleur cuivre s’introduit dans la deuxième tige et arrive probablement jusqu’au culot où l’on a introduit l’ampoule ordinaire. Çà doit être un culot à baïonnette puisque l’éclairage fonctionne. Le volubilis herbacé – annuelle de la famille des convolvulaeae, originaire du Mexique, végétation exubérante, grandes fleurs en entonnoir. Nom scientifique : ipomoea purpurea (ipomée) sous-classe : asteridae sous-règne : tracheobiontos ordre : Continuer la lecturevolubilis

Ô toi ronce artificielle

Seize centimètres de fil de fer rouillé. Deux fils entortillés à pointes perpendiculaires. Ronce artificielle imaginée d’après la tige du roncier, ton nom vernaculaire « ronce » vient du latin rumex, rumicis qui signifie « dard ». Un jour, on a fabriqué des pointes torsadées sur un fil de fer avec, pour les maintenir en place, un autre fil enroulé autour de ces dernières. Continuer la lectureÔ toi ronce artificielle

Stylo Safety Waterman plume rétractable 1908-2

Histoire d’un stylo. La compagnie Waterman a été créée en 1884. Elle est une des dernières encore en activité parmi les entreprises pionnières des stylo-plumes à réservoir (avec Parker, Sheaffer…). En anglais: Fountain pen. Stylo-plume pour stylo-fontaine, fontaine je ne boirai plus de ton encre dans laquelle j’ai trempé ma plume. Un stylo fontaine pour s’y abreuver de mots qui Continuer la lectureStylo Safety Waterman plume rétractable 1908-2