TASSES

22 juillet, face à moi la tasse, je laisse mon stylo au profit de feutres pinceaux achetés récemment, tente de croquer l’objet, premier dessin, petite, d’un trait noir, je continue un peu plus grande, attrape le pinceau à eau, oser, lâcher prise, dessiner cette tasse bleu, réalisée par les mains agiles d’un potier, je l’observe, la scrute, vais je retrouver Continuer la lectureTASSES

D’écrire…

Soutenir le vide… Soutenir le vide du passage dans le mur, soutenir le vide de la description, l’assumer, l’asseoir dans le banal, l’accepter dans toute sa banalité, dans ce qu’elle est au fond d’elle, une description aussi banale que possible, qu’il me serait possible de l’écrire, décrire ce lieu sans émotions, sans ressenti, pour le garder vierge, léger, tel quel, Continuer la lectureD’écrire…

été 2019# 04/ affinité pour la description. Respiration difficile.

La respiration est difficile. Quelques timides orifices osent percer l’uniformité. Percée hésitante, discrète : la couleur de ces deux minuscules spirales est presque la même que celle du bloc où péniblement elles s’affichent. Elles sont minoritaires ces bouches, tout autour règne le carré, le rectangle, le droit. Cela se joue deux contre deux, forces inégales : deux ronds contre deux rectangles. Mais ces Continuer la lectureété 2019# 04/ affinité pour la description. Respiration difficile.

Et le trou dans le mur #4

Là j’aperçois nettement dans le mur deux marques, deux grattés dans la pierre du mur. Deux creux. Là il me semble que les deux marques au dessus grattés dans le mur forment des initiales. Comme une marque apparue. Il me semble. Je ne me souviens pas d’avoir remarqué un trou ou deux d’une ancienne chose d’avant. Dans la partie haute du Continuer la lectureEt le trou dans le mur #4

L’écriture l’arbre le bois

J’habite en ville dans une rue sans parc. J’habite en face d’un arbre. Je regarde la fenêtre d’en face, la façade d’en face, le trottoir d’en face. J’essaye de voir plus loin. Dans le jardin d’en face qui fait 2 mètres sur 5 se trouve un séquoia de 15 mètres. Un séquoia tellement grand que lorsqu’on est sur le trottoir Continuer la lectureL’écriture l’arbre le bois

Râteau

Parmi tout ce qu’on trouve sur les toits parisiens, il est un objet qui n’attire plus l’attention alors même que son utilité apparait désormais tout à fait discutable. Elle est en face, bien dressée sur son pied fixé aux tôles bleutées plus haut points de l’immeuble, dominant les champignons des chaudières à gaz. Seulement une dizaine de mètres nous séparent, Continuer la lectureRâteau