La terrasse

la sensation de revenir sur mes pas – il faut revenir sur ses pas – j’ai oublié pourtant mais pas la chaleur des tomettes – aujourd’hui, je les vois plutôt hexagonales mais elles devaient être rectangulaires je suppose – elles étaient rouges elles étaient chaudes au fil séchait le linge – cette ambiance cette chaleur cette joie de vivre c’était Continuer la lectureLa terrasse

Sols

On est peu de choses par terre, d’ailleurs on est vexé quand on tombe, c’est comme un échec, comme si on avait raté un peu sa vie pendant quelques secondes, qu’on avait échoué dans notre dignité d’être humain qui maîtrise la situation, toutes les situations, on aime pas se rappeler ça, qu’on tombe facilement, on aime pas se rappeler qu’on Continuer la lectureSols

Des tomettes de l’enfance

Mémé, souvent je la retrouvais rivée au sol, en train de cirer péniblement ces tomettes rouges, poreuses et parfois fendillées, un deux, trois, quatre, j’aimais bien les compter, observer leur agencement, là où le buffet contrariait leur avancée, dans cette petite pièce qui ne devait pas dépasser les 20 m2, avec son gros fourneau à charbon qui crépitait le jour Continuer la lectureDes tomettes de l’enfance

Même la terre est battue

À quatre pattes le nez levé, le sol défile, il est balayé par les genoux et les mains qui le repoussent pour avancer, ça va plus vite et c’est plus sûr que sur les pieds, sur les pieds on titube encore, on a besoin d’être suspendu à la main d’un adulte, on en est prisonnier, alors on lâche la main Continuer la lectureMême la terre est battue

#1 Sol

Certains après-midis après la pluie le ciel se dégage d’un coup et c’est ruée sur le bitume sans lever le nez en l’air dans l’odeur toujours reconnaissable et un brin agressive des sols brûlants mouillés comme transpirants et des troènes en fleurs qui annoncent cette période transitoire d’avant les grandes vacances lorsque l’école n’est plus vraiment qu’une immense cour de Continuer la lecture#1 Sol

Sols

Et bientôt, quand sol et plafond dangereusement se seront rapprochés, jusqu’à ne laisser même pas de quoi respirer, -respirer, à quoi bon?-, quand mon plafond sera si bas qu’il n’aura du plafond que ce maigre avantage d’être un peu au-dessus du sol et à peine au-dessus de mon crâne, quand sol et sol alors avaleront mon visage comme deux bises Continuer la lectureSols