POUSSER LA LANGUE #02 | UN PARPAING DE PHRASE Version « Défile » (Fil Berger)

Lors, repasse, reflue, continue DÉFILE à la lettre la première journée de maçon  DÉFILE la pile de planches de quatre mètres sur le portant de la benne DÉFILE la manière de les décharger horizontale puis la bascule en appui en équilibre vertical sur l’épaule DÉFILE qu’il faudrait mettre des gants DÉFILE qu’il n’y en n’a pas DÉFILE la morsure piqûre Continuer la lecturePOUSSER LA LANGUE #02 | UN PARPAING DE PHRASE Version « Défile » (Fil Berger)

Au milieu du désordre

Caresses nerveuses sous ton regard DÉSIR se gratter c’est pareil contre qui contre quoi cette rage veine saillante le front perlé de sueur DÉSIR c’est un mot première fois la langue sous souple extensible étonnante d’élasticité DÉSIR les yeux fermés tu m’encourages à l’oreille appel à la secousse lorsqu’enfin tout entier DÉSIR le faire taire boire ses dernières paroles gargouillant Continuer la lectureAu milieu du désordre

PAS grand chose

Entendre le bruit de ses PAS sur le sol sur le son PAS à PAS comme peu à peu un envahissement une musique qui progresse et habite l’espace PAS affirmés au moins pointure 45 petits PAS en arythmie parallèle PAS qui associent une voix flûtée et un timbre malicieux PAS sur le sol PAS qui font sonner la terre de Continuer la lecturePAS grand chose

Littérature collective et paramétrique

Des textes, un oloé, un ordinateur

Ceci n’est pas un parpaing. Ceci n’est pas la proposition #2. Ceci est un TEXTE. Je suis TEXTEuel le vilain défaut il est plus fort que moi le TEXTE J’ai écris mon TEXTE et je ne sais pas ne sais plus si tu as lu mon TEXTE j’ai lu et j’ai aimé ton TEXTE respecte la consigne je ne sais Continuer la lectureLittérature collective et paramétrique

BOUGE

Les autres sont partis à la plage BOUGE partis depuis longtemps déjà et moi je n’arrive pas à m’arracher à cette chaise longue BOUGE les autres n’ont pas eu de mal à se lever de leurs chaises à se mettre en branle à poser un pied après l’autre les autres BOUGE leurs chaises étaient moins longues moins difficile de s’arracher Continuer la lectureBOUGE

fuir

restent l’été les chantiers les engins dedans des hommes les engins dedans les vitres comme pris au piège sur un rond-point par une décrue brutale de la ville une bagnole parfois passe avec une torpeur de bête cherchant l’ombre une bagnole sombre aux vitres noires dedans elle une musique lourde comme un souffle fuir lamentation sourde de la ville de Continuer la lecturefuir

Ceux qu’on n’entend pas

Le ciel est gros, gros comme un désespoir qui colle. Gros dans ses retranchements, gros par le percement de mémoire. La mémoire tient chose dans son gros ventre. Un gros nid de rires et de menaces, des gens qui soufflent un gros geste. Gros, le temps qui file comme un rouleau d’intestins. Le gros s’efforce de tout cacher avec les Continuer la lectureCeux qu’on n’entend pas