Et le trou dans le mur #4

Là j’aperçois nettement dans le mur deux marques, deux grattés dans la pierre du mur. Deux creux. Là il me semble que les deux marques au dessus grattés dans le mur forment des initiales. Comme une marque apparue. Il me semble. Je ne me souviens pas d’avoir remarqué un trou ou deux d’une ancienne chose d’avant. Dans la partie haute du Continuer la lectureEt le trou dans le mur #4

Râteau

Parmi tout ce qu’on trouve sur les toits parisiens, il est un objet qui n’attire plus l’attention alors même que son utilité apparait désormais tout à fait discutable. Elle est en face, bien dressée sur son pied fixé aux tôles bleutées plus haut points de l’immeuble, dominant les champignons des chaudières à gaz. Seulement une dizaine de mètres nous séparent, Continuer la lectureRâteau

#04 – rampe, rambarde…

Rambarde ou rampe, cela dépend de quel côté on se place. Si l’on est un bureau avec son ordinateur et tout le reste, on se nomme rambarde pour ne pas tomber dans l’escalier qui nous a permis de monter jusqu’à l’endroit où il siège. Une énorme vis à tête étoilée la fixe solidement au mur. Pas si solidement que cela, Continuer la lecture#04 – rampe, rambarde…

Le mur d’en face

Recouvert d’une teinte tirant vers le jaune, couleur ordinaire, communale, l’impersonnel de sa peau ne heurte aucun regard. L’œil la parcourt sans intention aucune, machinalement, s’il n’avait décidé de s’y arrêter le temps d’une observation plus précise. Le mur d’en face comme rencontre entre éloignement et séparation. Essayer de le dire, c’est accepter de se heurter au barrage qu’il impose Continuer la lectureLe mur d’en face

marge étroite entre deux murs

Ce trouble qui envahit à emprunter le sentier, ce vague sentiment d’insécurité à se retrouver corps soudain contenu dans une marge étroite définie par deux murs suffisamment élevés pour dominer le marcheur et abondamment couronnés de lianes et autres plantes envahissantes au point de procurer une impression de jungle – fouillis adhérant ou griffu retombant en de nombreux points le long Continuer la lecturemarge étroite entre deux murs

Solitude extrême (suite 4 de l’aventure)

Lundi, elle retrouva la passagère du vendredi, celle du 9 h 27 (qui passait le lundi à 9 h 25 et le samedi à 9 h 39), toujours au téléphone, avec sa maman. La passagère tatouée accepta de bon cœur d’être prise en photo et confia qu’elle travaillait à la préfecture, mais la conversation n’alla pas plus loin. Elle l’aurait crue serveuse dans un restaurant Continuer la lectureSolitude extrême (suite 4 de l’aventure)

#4 – TROIS MARQUES

Trois marques. Trois marques au plafond qu’on n’aperçoit qu’allongé sur le lit grinçant. Trois marques sur le plafond parcouru de fissures (la plus longue serpente et se divise en delta de quatre bras). Trois marques au plafond qui s’écaille, trois marques rouges. La première est une parenthèse fermante – la marque qu’un pouce a dessiné d’un trait ferme, sans repentir. Continuer la lecture#4 – TROIS MARQUES

#4 A l’entrée d’un village dont j’ai oublié le nom

Le long d’une route, gravier fumant des étés caniculaires, des planches assemblées -proprement-. L’ombre pourrait être hospitalière mais si on s’assoit, on prend le risque de n’avoir rien à regarder. La route se sépare en patte d’oie, voie de droite, voie de gauche, dans un village tellement minuscule qu’on devine leur réunion à la fin des maisons presque toutes abandonnées. Continuer la lecture#4 A l’entrée d’un village dont j’ai oublié le nom

POUSSER LA LANGUE #4 (Fil Berger) AFFINITÉ Version 1

Quand il m’arrive de passer un seuil, par exemple celui de ma porte d’entrée, je me trouve désemparé dans la présence et dans l’inconfort du dehors. C’est fort rare, de sortir, et difficile, et dur, et je me cogne à l’intérieur, même si dehors est le plus souvent d’une apparence douce là où je réside. Je ne vais pas m’amuser Continuer la lecturePOUSSER LA LANGUE #4 (Fil Berger) AFFINITÉ Version 1