Socle

Comment se tiennent-ils dans sa mémoire les souvenirs des sols foulés au long des années, alignés ? juxtaposés ? forment-ils mosaïque ? classés ? chronologiquement ? logiquement ? alphabétiquement ? empilés ? – sourire – les sols de sa vie, elle les verrait plutôt éparpillés, en désordre, convocables aisément, simplement, du passé dans le présent, rassemblés comme un bouquet de Continuer la lectureSocle

sols- Imprégnation

Proposition 1 Taches sur le béton de la pompe à essence. Les éviter parfois c’est impossible, il faut laisser les roues passer dessus et poser le pied  botté, réticent, pointure 39, avec la main trouvant appui sur l’épaule devant, dans la tête l’image de la moto couchée n’est jamais loin. Glissant aussi le lino sous chaussette pointure 24, volonté illusoire Continuer la lecturesols- Imprégnation

proposition #01 | une phrase, des sols GEOGRAPHIE(S)

Encore quelques  pas ou pas,  dépasser l’appréhension, me serais-je égaré  , monologues interminables mais là, présents, sensations douloureuses des pieds fatigués, crispés, du sol urbain qui n’accueille pas, rudesse qui repousse, saleté qui dissuade, circule, circule, cet espace- là n’est pas fait pour les promeneurs, un urbain va de A à Z, ne s’arrête pas, le corps doit avancer , Continuer la lectureproposition #01 | une phrase, des sols GEOGRAPHIE(S)

Sols

Le premier sol un pavage de tomettes rouges tantôt poreuses et tantôt glissantes cirées entourées d’un trait blanc à l’endroit des joints , travail commenté avec ironie et peut être un certain mépris mots effilochés très au-dessus, très loin, alors que le corps replié de la mère appliquée à cerner chaque octogone est encore là, sans doute le premier d’une Continuer la lectureSols

Sans

Noire, blanche, noire, blanche, blanche, les tomettes dix sur dix évitent les croches des pieds trente-huit sur quarante-quatre qui se suivent, se cherchent, avancent et se joignent , trois pieds puis deux en équilibre, quatre mains à terre qui glissent se cherchent et se trouvent, se trouvent et s’emmêlent, genoux à terre, les corps glissent et s’emmêlent, et une imperfection, Continuer la lectureSans

ceci est

ce dont je me souviens à peu près : il y aurait eu, après m’être allongé, d’emblée  tout crispé, (te vlà bien sec et droit comme un coup de trique, celui que je devine en surplomb aurait décrété…), hésitant jusqu’au bout à m’encager au corps, pas encore paumé ni échoué mais heureusement soulagé de cette part d’invisible que sécrète l’obscur, et Continuer la lecturececi est

Z.A.D.

Occupation des sols de l’enfance : bitume absurde des cours de récréation, obstinément gris, rajoutant du gris au gris les jours de pluie, raboteur, érafleur, écorcheur d’enfants, de fonds de culottes, que viennent crever quatre platanes, au pied desquels un carré épargné de terre brune ménage creux et bosses pour les parties de billes, et que vient attendrir – en vain – Continuer la lectureZ.A.D.