#techniques #02 | sous-sol

Un sous-sol immense. Servant de garage, de cave. Tout le barda accumulé en enfilade dans les pièces sans portes, les larges ouvertures aérant la grisaille, tout le long du mur à peine des fenêtres, des soupiraux ajoutant une lumière faiblarde. Sur les murs de côté des casiers pleins de boites et le grand panneau perforé avec l’outillage par ordre de Continuer la lecture#techniques #02 | sous-sol

#techniques #06 | Palomar

Un vieil homme marche dans l’allée du parc. Plus exactement il trottine. Ses vieilles articulations le font souffrir. Ses rotules craquent. Surtout les jours où il fait humide. Il s’avance jusqu’au banc où il vient s’assoir tous les jours. Le cinquième sur la droite de l’allée, depuis le marronnier qui fait angle. Dos au Nord, car on y profite pleinement Continuer la lecture#techniques #06 | Palomar

#techniques #07 | Palomar

Au restaurant d’entreprise. JMG suit la file d’attente, se ravise, retourne en queue, laissant en place son plateau vide ; au passage, sans occasionner de gène d’aucune sorte, il s’arrête devant les étagères et observe la disposition des plats proposés ; il ne s’interroge pas encore sur ses choix du jour, comme s’il voulait prendre connaissance de toutes les données avant de Continuer la lecture#techniques #07 | Palomar

#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

Le bois c’est son métier. Ça se voit à ses mains, à ses épaules, aux muscles de ses avant-bras qui soulignent au ralenti chacun de ses mouvements. Ça se voit à ses mains surtout, à la peau épaisse depuis le bout des doigts jusqu’en haut de la paume, aux cicatrices de toutes les couleurs, jusqu’à la blessure toute fraiche, aux Continuer la lecture#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

#techniques #06 | librairie

Une fin de matinée, Je se rend à la librairie de la petite ville voisine. Comme c’est le cas la plupart du temps où il se rend dans cette librairie, Je a une idée très précise du livre qu’il veut acheter. Je, pourtant, aime flâner dans les rayons de livres, les bibliothèques et toutes sortes d’endroits. Mais le plus souvent, Continuer la lecture#techniques #06 | librairie

# techniques # 5 Le chèvrefeuille

Le chèvrefeuille ensorcelant diffuse l’odeur des corps exténué dans le frais matin clair. D’une fleur si fragile un parfum envoutant révèle la vulnérabilité. Le chèvrefeuille capture la senteur étouffante des corps ruisselant dans le printemps finissant. D’un parfum la vue s’écœure. Le chèvrefeuille infuse la douceur capiteuse des cœurs trop fragiles dans le jardin d’enfant. Comme un poison violent, le Continuer la lecture# techniques # 5 Le chèvrefeuille

#techniques #05 | mort au printemps

La mort s’était insinuée au cœur du printemps. Comme si mourir au printemps, c’était annuler le printemps, mais ce n’est pas tout à fait cela : le printemps se fiche de la mort. Quelques jours plus tard, on a vu. Les feuilles, le vert, la terre un peu moins froide. Mais la mort était là, implacable, malgré le printemps, et la Continuer la lecture#techniques #05 | mort au printemps

#techniques #01 | du sentiment de la sérénité

Le sentiment absolu de la sérénité, tout le temps non, un sentiment prégnant intime, arrivant et partant, jamais certain, le refuser, courir après, il s’échappe, de temps en temps certain, installé, d’autres fois à force d’œillères, hors du monde, il dépasse l’entendement, tempérant, modérant l’état intérieur, il demande l’isolement, et l’acceptation, tu ne devrais pas, tu ne peux pas, le Continuer la lecture#techniques #01 | du sentiment de la sérénité

#techniques #06 | scruter un volume, vide compris

Hans Haacke, Cube de condensation, 1963-65 Un volume cubique, 55 m3 habités surtout dans la partie basse. Le haut est occupé par du vide, le bord d’un tableau, le coffrage d’une poutre dans le plafond. Cette couche vide est toutefois nécessaire à ses déplacements, sa respiration, au renouvellement de l’air mais aussi d’impressions – sans ça, le plafond à hauteur du Continuer la lecture#techniques #06 | scruter un volume, vide compris