#revisite #02 | Dérive

Du vague à l’âme,à l’âme aux vagues,la fine crête d’écumed’une vague Les vers ont percé la quille. L’espoir à la dérive. Les rimes en gouvernail. À la confluence du corps et de l’esprit, la phrase liquide au bout de mes doigts, coule encore toute humide sur le plancher de bois flotté de ma frêle embarcation. Les embruns absents, l’air vide Continuer la lecture#revisite #02 | Dérive

#techniques #02 | Les sirènes d’ailleurs

Le noir des cheminées au loin, noyé dans le gris de la mer et du ciel. Tout étalé par des doigts géants et enfantins, les teintes se mélangent, traînées avec négligence les unes sur les autres. Les yeux tâtent, les yeux devinent les contours dissous de la côte qui remuent, des tuyères hoquettent leur vapeurs envoûtantes et vaguement mortifères. Les Continuer la lecture#techniques #02 | Les sirènes d’ailleurs

#techniques #02 | Le ciel

 Des reflets dans les immeubles de verre, les vitres comme des miroirs réfléchissant un ciel bleu d’azur et d’acier parcouru de nuages, un ciel qui décline autrement la ville, la magnifie, la rend volatile, toujours surprenante, sans cesse renouvelée, répercutant à la manière des kaléidoscopes ces éclats qui surgissent tels des fragments de nous-mêmes, nous emportant dans leur grisante farandole, Continuer la lecture#techniques #02 | Le ciel

#techniques #02 | le Lozère

Dans la complicité du sauvage. Le pressentiment des creux, dérobés au regard, emplis de mains tendues, de ces mains couvertes de plaies, réclamant une attention, espérant de l’aide ou simplement une parole. Mais non, point d’âme vivante sur ces crêtes balayées par le vent, et point de ressentiment de manque pourtant, juste la lumière et l’espace ouvert jusqu’à l’infini et Continuer la lecture#techniques #02 | le Lozère

#techniques #02 | le bourg

Le bourg. Une route triste encadrée d’immeubles ouvriers. Trapus. Austères. Les façades vieilles alignées dans un garde-à-vous morne et sévère. Certaines plus vives, le plus souvent salies depuis la naissance des jours. Les volets persiennes bancals. Bleu, vert pâle, rouille. Délavés, ternis sous le voile flétrisseur des poussières industrielles, l’ancien pollen de houille et de fer, l’inépuisable. Le trou béant Continuer la lecture#techniques #02 | le bourg

#techniques #02 | La Roya

Sans trop de place pour s’y faufiler à droite et à gauche mais dans la salle, le billard et ses quelques boules de couleurs, pour y jouer seul besoin seul outil : ses mains – jeter ou faire rouler doucement, de petites quilles sur le tapis vert qu’il faut éviter, les cris les verres de bière ou d’anis, les clopes Continuer la lecture#techniques #02 | La Roya

#techniques #02 Torrent

En bas plus bas au fond la pente abrupte, de l’herbe haute jusqu’aux genoux, des sauterelles par surprise. Derrière le rideau de saules, de pins, de chênes verts rabougris le torrent, nom de lieu « Petit Torrent », dévalant ruisselant sur les rochers, les pierres, les cailloux, ruisseau coulant. Les pieds dans l’eau glacée, les pieds sur les cailloux pointus juste de Continuer la lecture#techniques #02 Torrent

#technique #01(bis) | rien

Je ne peins pas l’arbre je peins le sentiment de l’arbre ( l’arbre de Matisse). L’arbre de Mondrian. De Durer. L’arbre de Kahlo. De Penone. L’arbre de Wyeth. Le sentiment de la lumière dans le cerisier peint. …et s’écarquiller pour voir entendre : mais rien ; se tromper sciemment, gagner une seconde sur…; la matité cireuse, le creux sous la paupière, la lèvre en dedans ; Continuer la lecture#technique #01(bis) | rien

#techniques #01 | le sentiment d’agression

Le sentiment d’agression, le sentiment ni recto ni verso, le sentiment ni dedans ni dehors, le  sentiment panoptique, le sentiment KO, le sentiment débordant, le sentiment retourné comme un gant, le sentiment partout, le sentiment nulle-part, le sentiment rétrécissant réduisant mijotant infusant érodant, explosant, le sentiment cogneur chaos débris ruines, bloqué dans ton coin, le sentiment malade, miné, minable, exposé Continuer la lecture#techniques #01 | le sentiment d’agression

#techniques #01 | Le sentiment inquiet d’une étrangeté triste

Le sentiment inquiet d’une étrangeté triste en sortant, sous la pluie, c’est de la pluie oui, en croisant une Maserati coupée bleu foncé garée devant un vendeur de coupons (c’était rue d’Orsel il faisait beau, les couleurs des tissus c’est là), en ouvrant la boite à livres du coin de la rue (des Pyrénées) et découvrant une espèce de cahier Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment inquiet d’une étrangeté triste