#techniques #05 | mâcher et remâcher variations Wajsbrot

L’été glissait en pente douce, il ne restait qu’une traînée de sa fulgurance, sa lumière attendrie pouvait nous fixer dans les yeux, cotonneuse, elle assourdissait tout, les moteurs des avions hurlaient en silence, la tendresse apaisée de l’automne pouvait advenir La chaleur de l’été alourdit le corps et l’âme, étirée sur l’herbe tiède, paresseusement langoureuse, un  soleil trop chaud rougit ma Continuer la lecture#techniques #05 | mâcher et remâcher variations Wajsbrot

#techniques #05 | le mot absent

Les folles polyphonies de la faune de la nuit coassent cocasses. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Lourdingue cette insistance des allitérations et des assonances. Le présent, oui. L’insistance, non. Les polyphonies de la faune de la nuit coassent. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Conserver Continuer la lecture#techniques #05 | le mot absent

#techniques #05 | les merles donnent le signal

Les merles donnent le signal, qu’ils courent comme des rats sur la pelouse, qu’ils chantent cachés dans les buissons ou plus tard perchés au plus haut de l’arbre le plus haut. Qu’est-ce qui donne vraiment le signal du réveil de la nature ? D’un changement dans la qualité de l’air, d’un allongement des jours. Un merle qui chante transforme le soir Continuer la lecture#techniques #05 | les merles donnent le signal

#techniques #05 | un soupçon de lumière

Le jour pousse d’un cran la nuit. Ce jour imperceptiblement plus long. C’est en janvier. Oeil. Ouie. Jour. Un 20 janvier. Et pourquoi pas le 20 ? Je vois le jour plus long : je le sens. Je le sens ou je le vois. Je peux l’entendre. Le jour. Quelque chose dans la lumière a recommencé. Le jour pousse d’un Continuer la lecture#techniques #05 | un soupçon de lumière

#techniques #04 | jambalaya

Ce que c’est que d’écouter BashungJ., la jambalaya c’est son truc, elle en parle, elle en parle alors un jour faut y aller. Ça vient d’un voyage à New Orleans, elle dit. Cette femme qui parlait français avec un accent fallait voir. Je sais pas si y’en a encore qui parlent comme ça, le français ça doit se perdre dans Continuer la lecture#techniques #04 | jambalaya

#techniques #05 | L’été

Le tableau était faux, la lumière grise de fin de journée, le vent qui agitait les jeunes feuilles vertes, tout cela me trompait, je voyais le printemps, mais le vent chaud qui me frôlait les joues affirmait que l’été était là.Je réduis à une image et au vent qui me frôle, pourtant l’été est aussi dans les bruits du monde, Continuer la lecture#techniques #05 | L’été

#techniques #03 | Corps

Derrière le souffle arrêté, derrière son silence, de l’autre côté de sa mort, de son corps mort, mon corps. Vivant avec de lui dedans, de lui silencieux, de lui taiseux, dedans mon corps, son silence, et de lui sur mon visage, de lui dans le miroir quand pourtant son corps mort, la morgue, le chat qui passe, les mouchoirs en Continuer la lecture#techniques #03 | Corps

#techniques #05 | Il pleuvait en effet

Il pleuvait en effet. La pluie avait été annoncée. Elle était donc venue. La perturbation pluvieuse, faible, était là, sur le velux, sous notre toit — pas tellement la pluie, mais ce qu’il reste à tomber de la pluie. Ce qui s’égoutte de la nuit. Il pleuvait en effet. Il avait plu. La pluie avait été annoncée. Continuer la lecture#techniques #05 | Il pleuvait en effet

#techniques #05 | musique d’une nuit de printemps

Dans les bruits d’une nuit printanière, le piaillements d’un oiseau nocturne percent l’espace. J’entends au loin les basses saturées d’une fête finissante. Il est cinq heures du mat, les coups réguliers de marteau rythment les pas enivrés des derniers survivants. Dans la banlieue de la ville, le printemps se fête la nuit des fins de semaine avec les oreilles qui Continuer la lecture#techniques #05 | musique d’une nuit de printemps

#techniques #03 | désir killer

Derrière tes silences. Beyond your silence. Pourtant tu parles tu cries, mon corps. Tu ne te laisses pas faire par le temps. enfin si, tu résistes, tu veux pas et puis tu te résous. Tu gères, comme tu dis, tu inventes des astuces pour contourner la douleur nouvelle, inattendue, apparue soudain. A dix sept ans, tu te souviens, jeune homme Continuer la lecture#techniques #03 | désir killer