#02 la fibre et les ramoneurs

Il arrive qu’à la fenêtre, on aperçoive en équilibre précaire, sur un escabeau ou le rebord d’une balustrade, le dos d’un technicien en pantalon de chantier et pull à capuche, tout absorbé dans les circuits de l’armoire à fibres optiques. Il parle à une autre voix dont on entend un lointain écho mélangé à des fritures qui émanent de ses Continuer la lecture#02 la fibre et les ramoneurs

#LVME #02 | Le château, le parc, les limites.

(Un espace vide. Une lumière froide éclaire des ombres indéfinies. Par instants, une ombre massive s’impose, évoquant la silhouette d’un château. Les voix se succèdent, parfois se chevauchent. Elles apparaissent comme des entités autonomes. Pas de corps visibles, sauf pour l’ENFANT et le RECTEUR G., qui entrent et sortent de l’espace à leur rythme.) LE CHÂTEAU (Voix grave, lente, résonnante.)Je Continuer la lecture#LVME #02 | Le château, le parc, les limites.

#LVME #02 | Le cantonnier au regard

Un homme est debout, tout au fond de l’impasse, à taper trois fois dans ses mains avant de reprendre le balai à longues fibres dures et de frotter le sol au-devant du regard du fond de l’impasse, pour que les eaux qui viennent de toutes les maisons et de tous les jardins avec tout ce qu’elles entraînent s’engouffrent, sans faire Continuer la lecture#LVME #02 | Le cantonnier au regard

#LVME #02 | Pseudonymes

Il y aurait à fabuler – comme une espèce de conte auquel on ne croirait pas tout à fait : par exemple, cette visite dans le courant des années soixante-dix aux chefs de l’Otan – étazuniens : qu’en est-il aujourd’hui ? une certaine résurgence semble se faire jour, les États dits Baltes, l’affiliation de la Finlande – à la manœuvre Kissinger, aux Continuer la lecture#LVME #02 | Pseudonymes

#LVME #02 | ABRAPA

Jamais de place. Jamais de place dans cette rue. Elle s’en souvient. Quand elle habitait encore le quartier, c’était déjà comme ça. Et depuis qu’ils ont fait les travaux de prolongation du tram sur la ligne F c’est encore pire. Alors elle va faire comme tout le monde. Se garer à cheval sur le trottoir, stationner au milieu de la Continuer la lecture#LVME #02 | ABRAPA

#LVME #02 | angle de vue

Il a garé sa fourgonnette sur le parking visiteurs et s’est présenté au poste de garde. Des chaussures de sécurité noires alourdissent son pas. Sa venue était attendue et répertoriée dans le registre des entrées. C’est la troisième fois ce mois-ci qu’il vient régler les caméras de sécurité. Il pianote sur sa tablette tactile, vérifie les paramètres de programmation, ajuste Continuer la lecture#LVME #02 | angle de vue

#LVME #02 | l’homme de passage

Un homme en blue-jeans et portant un blouson de cuir rappelant ceux des aviateurs anglais de la deuxième guerre mondiale, se tient debout sur le toit du bâtiment principal. Le soleil de ce début d’hiver vient lui réchauffer agréablement le visage qui est celui de quelqu’un qui ayant déjà vécu quelques bonnes décades. Il marche lentement sur cette aile qui surplombe Continuer la lecture#LVME #02 | l’homme de passage

#LVME #02 | fin de partie

Elle passe un peu toujours à la même heure, que la maison soit pleine ou vide, de la fin avril aux premiers froids, elle longe la route au goudron râpé, à l’aller le chien devant elle ou plutôt une chienne, qu’elle dresse encore, une bête pressée de travailler, de mener la charge, elle, elle avance à pas réguliers, le bâton Continuer la lecture#LVME #02 | fin de partie

#LVME #02 | duo avec fibre

A l’étage, on a sonné. Deux hommes en sweats à capuches. Avant eux, le bruit d’une perceuse à percussion a déjà fait vibrer le béton quelque part dans le bâtiment, difficile de localiser le bruit, de savoir à quoi il correspond. Mais là, les deux hommes, tenant une perceuse, un escabeau et d’autres instruments, se présentent : pas de doute, Continuer la lecture#LVME #02 | duo avec fibre

#LVME #02 | à pied ou l’homme sans machine

Aujourd’hui, lundi 25 novembre, on lui a dit de faire le piquet. Il est face à la tractopelle. Il fait signe aux voitures. Avec sa main qui dit allez on roule, on y va. La machine a cassé la couche d’asphalte sur toute la longueur de la seule voie praticable. Ça fait comme une petite explosion avec tous les morceaux Continuer la lecture#LVME #02 | à pied ou l’homme sans machine