#écopoétique #06 / Cumulonimbus

Crève sur nous ta panse gonfléeUne goutte après l’autre Multipliées par cent, mille, cinglantes.Un bail que nous n’avions pas marché ainsi Lavés de nos aridités, Oins des fautes à venir, Nos plumes détrempées se mêlant Irisés du plaisir interdit de cette dilution. Main dans main, toi grelotante, Bouche débordante de vieUne antédeluvienne saveur de pluieSequana comme unique témoin.

#écopoétique #04 | Dans la rivière à sec

Le sac à dos, l’idée lui est venue un jour en se promenant dans le lit de la rivière, à sec. C’était par une journée d’été indien, en fin d’après-midi. Il avait chaud tout l’été, il n’avait presque pas plu. Quelques orages violents, mais peu nombreux. Et l’été ne voulait pas lâcher prise. La Toussaint approchait, il faisait beau, il Continuer la lecture#écopoétique #04 | Dans la rivière à sec

#écopoétique #02 | dans la cour de Marcel

Une remorque, une voiture épave aux pneus crevés, un frigo en panne, des cordes, des sangles, une poêle, des grilles, les restes d’un volet roulant blanc tordu, fondu, des échafaudages, une table en bois, un thermos bleu, une canne à pêche, des bouts de tuyaux flexibles, une grande rallonge noire, un bidon renversé, un bateau à moteur, des bouées jaunes, Continuer la lecture#écopoétique #02 | dans la cour de Marcel

#écopoétiques #06 | Orage

Comment oses-tu orage les faire trembler? Murs, sols, arbres, fleurs, je te l’accorde, mais elles, comment oses-tu?

Va-t-en orage, cesse ton boucan, remballe tes éclairs et autres coups de tonnerre qui effraient les vieilles femmes, les mères, les font se réfugier en tremblant sous les cages d’escalier, sous les couvertures, sous les lits, se boucher les yeux, les oreilles, psalmodier, pleurer, gémir. Trembler. Continuer la lecture#écopoétiques #06 | Orage

#écopoétique #06 | Saint-John-Pluie

Tombez, larmes du monde sur nos idées funestes quand l’air noir se propage jusqu’aux esprits guerriersTombez sur la grève plastiquée de notre plage triste minée par les souvenirs heureux d’un soleil blancTombez et lavez d’une onde de pureté douteuse par cette eau chargée des tourments chimiques qui nous affectentTombez et ne vous relevez pas, restez là, immobile, sentez la terre Continuer la lecture#écopoétique #06 | Saint-John-Pluie

#écopoétique #06(02)| mes pluies automatiques sans impératif

PHARE Les jours de pluie nous montons le phare des Baleines: l’escalier en colimaçon . Là-haut le vertige nous prend. On ne voit pas loin sur la mer à cause de la brume. Le petit phare a disparu. Mon frère râle comme à chaque fois, il voudrait manger du camembert et voir des hélicoptères. La lampe du phare est énorme, à Continuer la lecture#écopoétique #06(02)| mes pluies automatiques sans impératif

#ecopoetique #06 | souviens-toi

je roule à contre vent dans ce K-Way de marin déchiré et trop grand; mon bonnet pèse comme la fonte ; l’eau trempe ma poitrine, elle inonde ma bouche ; je vois trouble. Loin devant c’est la brume; l’air aux relents de varech et de laine mouillée fume. Les flèches cinglent, je ruisselle . Mes mains endurcies au guidon semblent Continuer la lecture#ecopoetique #06 | souviens-toi

#écopoétique #06 | Pluies

Tombez, ô Pluies, sur les petits pavés bombés comme les enduire de laque, les  faire briller des lumières de la ville, parce que la nuit d’hiver semble ne jamais devoir relâcher sa prise sur le jour comme l’étouffer sous un oreiller, quand la joie n’aura pour s’arrimer que ces éclats de néons et de lampadaires pour le corps trouver de Continuer la lecture#écopoétique #06 | Pluies

#écopoétique #06 |  Corps à corps

Glisse la pluie dessine l’imprévisible de ton message sur ma fenêtre. Infiltre-toi dans les crevasses de la terre craquelée de sécheresse, corps à corps pénètre-la, elle a besoin de toi. Coule dans le ruisseau assoiffé réveille le, ne le laisse plus se tarir. Chante tes gouttes sur le toit, ronronne ton clapotis, l’enfant s’est endormi. Sois sage, ne fais pas Continuer la lecture#écopoétique #06 |  Corps à corps

#écopoétique #01 #02 #03 #04 #05 | Hors

La profondeur du jardin se montre une dernière fois quand on ferme la porte. Une partie de la fenêtre, à l’issue de l’enfilade des couloirs et des pièces, demeure visible. Un carré-témoin de ce qu’on laisse derrière soi, de ce que l’on quitte dès l’instant où le vélo est sorti de l’abri couleur d’orage et pourquoi ? Les framboisiers qui Continuer la lecture#écopoétique #01 #02 #03 #04 #05 | Hors