#écopoétique #04 | Plage interdite

Armée de son seau en plastique rouge, de sa pelle jaune elle trottine sur la plage. Bien protégée des UV par son maillot de bain à manches longues, sa peau encore exposée au soleil est tartinée de crème solaire protection totale, indice 50 garantie sans aluminium. La plage est déserte, le beau temps est revenu depuis le matin. Elle patientait Continuer la lecture#écopoétique #04 | Plage interdite

#ecopoetique #04 | Au détour d’un chemin

Je suis partie à pied. Prendre le temps de respirer au rythme du son de ses pas.  Descendre une longue rue, passer à travers des routes de campagne. Regarder les longères. Ardoises et tuffeau qui se tiennent la main. Toujours un petit escalier sur le côté, recouvert du bleu des mines de Trélazé aujourd’hui fermées. Petit escalier, promesse de sorties Continuer la lecture#ecopoetique #04 | Au détour d’un chemin

#écopoétique #04 | une mer désespérée

Une famille de dauphin est venue s’échouer sur une plage de l’ île de Ré Ce n ‘est pas la première fois que les cétacées désorientés se font piéger par la marrée Une brigade de sauveteurs bénévoles s’est précipitée pour les recouvrir de couvertures mouillées Puis, la mer est venue les rechercher pour les libérer de cette visite ensablée Vraiment Continuer la lecture#écopoétique #04 | une mer désespérée

#ecopoetique #3 | roses trémières

À vrai dire, je n’y suis entrée que deux fois, peut-être même une seule. Quand elle était morte, quand on a vidé la maison, soulevé la couverture du lit. Quoi dessous? Une bosse terrifiante. Un rat croyait-elle. Je me souviens de sa peur. Qu’elle avait d’emblée pensé à un rat. Que c’est Françoise qui a soulevé la couverture, sans peur, sans hésitation. Et mis à jour la poupée. La poupée que l’abuela avait laissée dans le lit, la poupée avec laquelle elle dormait, comme moi avec mes peluches.  Continuer la lecture#ecopoetique #3 | roses trémières

 #écopoétique #03 | le figuier

Mais avant tout sans doute, il y a le figuier au coin de ce jardin le long du chemin. Il a poussé quelque temps avant d’être aperçu, d’être reconnu. Ses racines s’épaississent, percent à travers les jointures du mur de pierre, peut-être réussiront-elles à le repousser lentement, une pierre par ci, un caillou par là. Est-ce que le mur disparaîtra Continuer la lecture #écopoétique #03 | le figuier

#écopoétique #03 | les géraniums

mais avant tout sans doute le jardin qui fait le tour de la maison, le jardin visible de la route en arc de cercle parce que la maison est à l’angle de la rue, alors le jardin est visible de toute la longueur du coude que fait la rue du romarin, le jardin sans haie entre le jardin et la Continuer la lecture#écopoétique #03 | les géraniums

#écopoétique #04 | L’Ambroise

L’Ambroise, c’est un joli nom, c’était une belle rivière. Elle était peu profonde, un mètre, son fond était de gravier et de sable mélangé, son eau était limpide. Elle était habitée par des truites et des poissons blancs, ce n’était pas un fleuve, elle se jette dans la Somme quelques kilomètres avant l’embouchure, je ne sais pas si cela aurait Continuer la lecture#écopoétique #04 | L’Ambroise

#écopoétique #01 | fil à couper le beurre

Le silence n’existe pas. Il a dit ça Le silence n’existe pas et il a appuyé son propos d’un long regard triste. Même les sourds n’ont pas accès au silence total, les morts peut-être vas savoir, la nature est bruyante elle aussi, le silence de la campagne est une croyance de citadin. dans la brousse il y a un de Continuer la lecture#écopoétique #01 | fil à couper le beurre