#écopoétique #04 | les tongs sauvages – mangrove 2

Le projet était d’explorer la mangrove qui se trouve à proximité de chez moi. J’ai utilisé le terme d’exploration tant que je me tenais en marge, n’osant m’enfoncer trop avant dans une végétation qui m’apparaissait alors hostile et inextricable. Finalement, il a suffi de quelques pas de plus pour m’ôter le goût de l’aventure. C’est la rencontre d’un pêcheur qui Continuer la lecture#écopoétique #04 | les tongs sauvages – mangrove 2

#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

Je traverse des chambres d’hôtel, des lieux épars où chaque détail semble s’effacer dès que je m’en éloigne. Les murs sont jaunis, les meubles fatigués, et les draps, souvent humides, exhalent cette odeur particulière de moisi mêlé à un parfum anonyme. Barbès, Château Rouge, La Goutte d’Or… Des noms qui résonnent comme des promesses de marge, des endroits où personne Continuer la lecture#ecopoétique #05 | habiter l’inhabitable

#écopoétique #04 | Sous les pieds

Marcher dans la ville et ne pas voir. Ne pas voir ce qui est sous les pieds. Observer, décrire, se souvenir, lire Vivre en arsenic de Claire Dutrait et essayer de comprendre, lire la ville autrement. Observer un immeuble tout récent, quatre étages, une vingtaine de logements, un plus pour cette ville, Bordeaux, où il est difficile de se loger. Continuer la lecture#écopoétique #04 | Sous les pieds

#écopoétique #05 | L’infatigable misère sociale

L’infatigable misère sociale Il y a plein d’adjectifs pour la qualifier sans l’éradiquer. Pas besoin d’aller très loin autour pour la trouver. A la lisière de la capitale des Gaules Délimitée par le périphérique sud – est Elle ne se montre pas d’emblée hostile Elle se devine pourtant aux grappes de dealers Silhouettes fuyantes aux vêtements sombres Casquettes à capuche Continuer la lecture#écopoétique #05 | L’infatigable misère sociale

#écopoétiques #04 | les vendanges

Des vignes à perte de vue, ceps nus l’hiver, silhouette emmitouflée, les sarments pour le feu, dès septembre, chants, odeur du marc, grappes colorées de raisins, de femmes, d’hommes, d’enfants, les chevaux, les charrettes, les tracteurs, et fin octobre, après avoir travaillé pour un patron, revenir pour cueillir les derniers raisins, les retardataires, les gratuits, les démocratiques.  Continuer la lecture#écopoétiques #04 | les vendanges

#écopoétique #04 / Lubrizol 90’

Le rituel était immuable. Chaque matin, c’était caler les mousses orange de ses écouteurs par-dessus le bonnet, appuyer sur la touche Play du baladeur cassette, le glisser dans la poche. La musique crachait un punk-rock sauvage, ou sa version moderne grunge. Qu’importe, il fallait que ça crève les tympans. Il ne restait plus qu’à ouvrir la lourde et se mettre Continuer la lecture#écopoétique #04 / Lubrizol 90’

#écopoétique #04 | Eau ? Oh !

L’eau s’écoule goutte à goutte du filtre dans la gourde. Doucement, tout doucement, trop doucement pour ta soif qui entend le ruisseau galoper sur les pierres et rire à chaque cascade, à chaque saut dans le grand vide d’une vasque plus profonde que les autres, les tout petits trous d’eau dans le lit du ruisseau. Trop doucement pour ta soif Continuer la lecture#écopoétique #04 | Eau ? Oh !

nouvelles #lire&écrire | Piero C-H, avant (et après – 3) coureur

V|30 librairie marseillaise (tenue par une amie) il faut dire qu’on était avant les élections (dissolues décrétées par l’abject) , ou pendant, ou j’en sais rien – ça n’excuse évidemment rien, par la grâce du petit jésuite décomplexé les choses avancent et plus de 123 de ces rangs sont élus (je la remets ) (pendant ce temps-là les affaires continuent Continuer la lecturenouvelles #lire&écrire | Piero C-H, avant (et après – 3) coureur

#ecopoétique #02 | le rat, les épluchures, le ciste

Pour voir, je lance l’enregistrement au moment du repas, voir ce qui se passe de l’assiette à la poubelle ? Vraiment, je vais finir par demander à manger à la cuisine, loin de la télé, comme quand j’étais petit… CrFfffcrrCfff Ou alors je vais dérégler les canaux 2 et 1 de la télé, ceux qui crachent des déchets d’infos à l’heure Continuer la lecture#ecopoétique #02 | le rat, les épluchures, le ciste